Le comité de pilotage de l’abattoir frigorifique de Sabalibougou s’est réuni dans les locaux de la Direction Nationale des Productions et des industries Animales (DNPIA) pour les travaux de sa troisième session consacrés à l’examen de la situation financière de l’abattoir. La rencontre s’est tenue le mardi 17 février 2015 sous la présidence du conseiller technique du ministère du développement rural, M. Modibo Sangaré. Parmi les membres du comité de pilotage de l’abattoir et les représentants des organisations professionnelles de la filière bétail viande qui étaient présents à cette session, on notait la présence de M. Ibrahim Diané, l’administrateur provisoire de l’abattoir.
A l’ouverture, M. Modibo Sangaré a jugé bon de rappeler les attributions de l’Administration Provisoire instituée à la gestion de l’abattoir depuis le 25 février 2013. Il s’agit selon lui de gérer l’abattoir de façon à maintenir les installations dans un état d’hygiène et de propreté adéquat. Cette administration provisoire se doit aussi de proposer un plan d’aménagement et de réhabilitation de l’abattoir afin de le mettre aux normes internationales. M. Sangaré a salué au passage les progrès réalisés en matière de salubrité, d’hygiène et d’assainissement à l’abattoir deux ans après l’installation de son administration provisoire. Le conseiller technique du ministère du développement a par ailleurs signifié qu’à côté des progrès indéniables réalisés dans l’accomplissement de sa vocation première qui est de fournir de la viande saine et salubre aux populations, l’abattoir demeure confronté à des difficultés que sont le payement de la TVA par le boucher et la réalisation du bassin de décantation des eaux usées. « Je voudrais vous inviter à approfondir les débats sur ces deux problématiques dont les solutions amélioreront très sensiblement les performances de notre abattoir » a t-il ajouté.
Pour Ibrahima Diané, l’administrateur provisoire de l’abattoir, la prévision des dépense est estimée à 250 millions de nos francs pour l’exercice de cette année 2015. Ces dépenses se justifient selon lui par les difficultés et les besoins exprimés en équipements, infrastructures qui sont apparus au cours de l’exercice 2014. L’usure précoce de certains équipements soumis au mauvais traitement expose l’abattoir à des dépenses imprévues et grèvent considérablement les charges de fonctionnement, à en croire le responsable. Au sujet de la difficulté relative à l’abattage clandestin des animaux, M. Diané dira qu’il s’agit d’un fléau qui est en train de prendre une tournure inquiétante. « Nous devons conjuguer nos efforts pour lutter contre l’abattage clandestin des animaux car, aucune structure ne peut à elle seule, venir à bout de ce fléau » a déclaré l’administrateur provisoire de l’abattoir frigorifique de Sabalibougou.
André SEGBEDJI/abamako.com