Une réunion internationale sur la crise malienne réunira le 19 octobre prochain la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union Africaine (UA) et l’Organisation des Nations Unies (ONU) à Bamako, a annoncé lundi à Dakar, Saïd Djinnit, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest.
''Le but de cette réunion est de permettre de tomber d’accord avec les Maliens d’une vision stratégique, définissant les modalités d’une intervention rapide dans le pays et dans l’ensemble de la sous-région ouest africaine’’, a expliqué M. Djinnit, au cours d’une conférence de presse des chefs de missions de paix des Nations Unies en Afrique de l’Ouest lesquels achevaient leur 4ème réunion tenue le même jour à Dakar.
Revenant sur la rencontre de dimanche entre une délégation du MNLA et le Président Burkinabé, Blaisé Compaoré, il a souligné que conformément aux recommandations de la CEDEAO pour la résolution de la crise malienne, ceux qui ne sont pas d’accord pour l’intégrité territoriale du Mali et ne rejetant pas non plus le terrorisme, sont exclus du dialogue.
''Or, a précisé Saïd Djinnit, des sources indiquent que la délégation du MNLA a parlé d’autodétermination et n’accepte pas de faire cession des territoires qu’il occupe’’.
Toutefois, il a affirmé que la communauté internationale souhaite un dénouement pacifique de la crise malienne, mais sur le respect de son intégrité et sur le rejet du terrorisme. ‘’Donc, toute intervention militaire se fera en fonction des résultats de ce dialogue’’, a ajouté le représentant de l’ONU en Afrique occidentale.
Evoquant la situation politique de la Guinée-Conakry où le gouvernement élu en 2010 tarde à organiser des législatives, M. Djinnit a soutenu qu’il est possible d’organiser de telles élections et, qu’à défaut de cette année, l’Etat guinéen peut le faire début 2013.
''Au terme des prestations offertes par la francophonie pour des services techniques, il y aura des recommandations en Guinée-Conakry pour des élections législatives régulières et transparentes. Ce qui permettra à ce pays de retrouver sa stabilité et sa prospérité’’, a assuré Saïd Djinnit.