Le cinquième round des pourparlers inclusifs inter-maliens a débuté le mercredi 16 février 2015 à Alger. Le chef de la délégation gouvernementale, Abdoulaye Diop, a, lors de la cérémonie d’ouverture, non seulement salué la perspicacité de l’équipe de médiation, mais aussi fait savoir que les deux parties (gouvernement et groupes rebelles) ont l’obligation de parvenir à un accord de paix.
Saluant la reprise des pourparlers inclusifs inter-maliens, avec l’espoir que cette phase mènera à un accord de paix durable sur la base du projet soumis par la médiation, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a rendu un vibrant hommage aux représentants de la Communauté internationale. Laquelle nous a apporté un concours inestimable et continue à nous accompagner dans ce processus de sortie de crise. Le ministre Diop a également rendu un hommage appuyé à tous les pays frères et amis qui, dans un élan de solidarité, ont volé au secours du Mali dans les moments les plus difficiles afin de contribuer à la stabilisation de notre pays.
«Nous en sommes à notre cinquième rencontre dans ce processus d’Alger et je tiens, ici, à saluer la perspicacité de l’équipe de médiation et lui rendre un hommage bien mérité. Elle nous a conduits à ce que je pourrais, avec un optimisme raisonnable, qualifier de phase décisive», a déclaré le chef de la délégation gouvernementale.
«Nous voici à un moment crucial où seule la traduction effective de nos sublimes idées dans le concret peut justifier que nous nous retrouvions ici aujourd’hui. Ce serait alors non pas l’œuvre d’un homme, d’un groupe d’hommes ou d’une partie aux pourparlers, mais une œuvre collective de construction d’une paix globale et définitive dans les régions du Nord et dans tout le reste du Mali», a indiqué Diop. Avant de rappeler une pensée profonde : «Si l’œil reste tourné vers le passé pour tenter de le prolonger, nous sommes condamnés. Si le regard se tourne vers un horizon à atteindre, alors la force, la créativité, la puissance de l’intelligence feront le reste».
Au regard du retour en force des terroristes sur le territoire national, de l’hybridation des acteurs du crime organisé, de la multiplication des agressions contre les forces nationales et internationales, le chef de la diplomatie malienne a appelé à une prise de conscience, estimant qu’il est alors urgent de prendre les mesures nécessaires pour contrer cette menace qui vise à anéantir notre Nation et tout le Sahel.
«Nous avons aujourd’hui l’obligation de parvenir à la paix, par une prise de conscience collective et la sauvegarde de nos valeurs fondamentales communes qui nous ont permis, des siècles durant, de vivre en harmonie nos croyances et nos convictions dans le respect de la dignité humaine», a rappelé le ministre Diop.
Il a aussi appelé à éviter de léguer aux générations futures un lourd héritage de souffrances qui serait la preuve accablante de leur incapacité à maîtriser et à résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Selon lui, la délégation gouvernementale est arrivée à Alger plus que jamais confiante et déterminée à apporter aux étapes à venir une contribution décisive dans l’intérêt de toutes les communautés du pays.
Drissa Tiéné
Source: Le Débat