En vue de secourir les victimes de la crise du Nord, la signature du protocole de partenariat entre le Collectif Cri de Cœur et l’Entreprise Véba a eu lieu le jeudi 19 février 2015 dans la soirée à l’Hôtel Radisson, sous la présidence du représentant de la première dame, M. Mamadou Sissoko. Selon le président du Collectif Cri de Cœur, M. Almadi Cissé, le 1er avril 2012, on dénombrait déjà 28 cas de viols pour la seule ville de Gao. A l’en croire, ces évènements tragiques étaient suivis par le pillage et le saccage de toutes les infrastructures, notamment les hôpitaux et le Cscom.
Aux dires de M. Cissé, face à la détérioration de la situation humanitaire sur le terrain et à l’inaction des autorités de l’époque et des partenaires, son collectif s’est vu contraint d’agir en organisant une campagne de collecte de dons composés essentiellement de matériels médicaux et de vivres pour rouvrir les hôpitaux de Gao et Tombouctou. Selon lui, grâce à l’accompagnement du fonds de contributions volontaires des Nations Unies contre les tortures et de certains partenaires, son collectif a pu ouvrir un centre à Gao pour apporter une assistance psycho-médicale et financière aux femmes victimes des violences sexuelles et de tortures dans la ville de Gao.
Selon les données, aujourd’hui ce centre a déjà pris en charge 360 femmes victimes. M. Cissé a signalé que pour 2015, face à la sollicitation de certaines victimes, Cri de Cœur cherche des partenaires afin d’assister juridiquement certaines victimes de viols, et d’agrandir son assistance à d’autres victimes non prises en charge par ce projet. "C’est ainsi que le 12 novembre 2014, Cri de Cœur, avec d’autres organisations de la société civile, à savoir la Fidh, l’Amdh, Wildaf, l’Association Dèmè-So et l’association des juristes maliennes, ont déposé auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance de la Commune III de Bamako, une plainte avec constitution de partie civile pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, au nom de 80 femmes et filles victimes de viols et d’autres formes de violences sexuelles commis lors de l’occupation du Nord Mali par des groupes armés en 2012 et 2013. Et depuis juin 2014, nous avions aidé ces femmes à se constituer en association. C’est dans le cadre de leur réinsertion que nous avons approché la société Véba pour un appui", a ajouté le président du Collectif Cri de Cœur.
Le Président Directeur Général (Pdg) de la société Véba, M. Joseph Novak, a rassuré que les actions de solidarité de sa société vont se multiplier dans l’avenir à l’endroit du Collectif Cri de Cœur.
Le représentant de la Première dame, M. Mamadou Sissoko, a surtout souhaité une bonne collaboration entre la société Véba et le Collectif Cri de Cœur. Le Pdg de Véba, M. Joseph Novak a profité de cette occasion pour remettre au président du Ccc, M. Almadi Cissé, un chèque de 35.688 euros.
Tougouna A. TRAORÉ