Il ne s’en est jamais caché et l’a toujours courageusement assumé. À défaut d’avoir honte de son penchant putschiste comme d’une nudité, le docteur Oumar Mariko commence à en éprouver de la lassitude. Et pour cause.
Depuis qu’il est sous embargo américain, le nouveau président de Sadi est pratiquement cloué au sol et ses déplacements à l’extérieur considérablement limités. Lorsqu’il lui arrive de voyager, par contrainte, il devient un gênant compagnon pour les autres membres de délégation parlementaire à cause des tracasseries, dont il est l’objet jusqu’à la stigmatisation. Au départ, ce régime ne lui est applicable que pour les Etats-Unis. Depuis un certain temps, le député de Kolondiéba n’est même plus éligible au visas de transit de la France où, il n’est pas autorisé à franchir le seuil des aéroports. Las de cette singularité peu enviable, le compagnon de Sanogo et de Seyba Diarra, entre autres, a fini par craquer au point d’en saisir la direction de l’Assemblée nationale.
La Rédaction