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Nouveau revers pour les séparatistes aux abois : Les unionistes font leur entrée dans trois nouvelles localités proches de Kidal
Publié le mercredi 25 fevrier 2015  |  L’Indépendant
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© aBamako.com par mouhamar
Visite de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) à Kidal
Kidal, le 08 Août 2014. La délégation de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) conduite par son Excellence monsieur Pierre Buyoya, Haut Représentant de l`Union Africaine s`est rendue ce vendredi à Kidal, pour s`enquérir de conditions de vie des populations.




C'est le jeudi 19 février dernier qu'un accord de consolidation des documents de cessez-le-feu a été paraphé à Alger par les différentes parties maliennes. Sur la base de ce nouvel accord, celles-ci doivent s'abstenir à tout acte de violence ou tenir des propos provocateurs.

C’est le jeudi 19 février dernier qu’un accord de consolidation des documents de cessez-le-feu a été paraphé à Alger par les différentes parties maliennes. Sur la base de ce nouvel accord, celles-ci doivent s’abstenir à tout acte de violence ou tenir des propos provocateurs.

Malgré cet engagement, les violences continuent sur le terrain. Hier encore, en représailles à des attaques qu’ils auraient subies de la part des séparatistes, les forces pro-gouvernementales ont réussi à s’emparer de trois nouvelles localités dans la région de Kidal, à savoir Ersan, Tafliste et Intafouk.

Décidément, il n’est vraiment pas facile de faire respecter un accord de cessez-le-feu au nord du Mali. Quoi de plus normal puisqu’il n’y a aucune sanction prévue pour ceux qui le violent encore moins la présence d’un observateur neutre pour suivre son application stricte.

Ainsi, les affrontements qui opposent depuis la fin de l’année dernière les séparatistes aux unionistes sont loin d’être terminés. Même si un document appelant toutes les parties à geler les conquêtes territoriales a été signé le jeudi 19 février dernier à Alger, hier mardi 24 février, des combats d’une rare intensités ont été signalés dans les environs de Kidal.

De sources bien informées, ils ont opposé une nouvelle fois les séparatistes aux unionistes. Et ce sont encore ces derniers qui auraient réussi à prendre le dessus. Pour eux, il s’agit de représailles aux attaques qu’ils ont subies de la part des séparatistes malgré l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu récemment signé.

Les unionistes ont pu ainsi signer leur entrée sans grande résistance dans des localités proches de Kidal à savoir Ersan, Tafliste et Intafouk. Ils ont résolu de ne quitter ces localités qu’une fois que les attaques commanditées par les séparatistes contre leurs positions auront cessé. A Alger où des discussions sont en cours dans le cadre du 5e round des pourparlers inter-Maliens, cet incident est minimisé et n’est pas considéré comme un élément de nature à déstabiliser le processus de négociations. Bien au contraire, on se dit même optimiste et confiant quant à la signature toute prochaine d’un » accord de paix global et définitif « .

Pourtant, peu après la signature dudit document, jeudi dernier, le retour des éléments des groupes séparatistes à Kidal ne s’est pas fait dans la douceur. En effet, sur leur parcours, ils ont procédé à des braquages.

Ils ont ainsi pillé deux camions transportant des personnes et leurs biens avant de dépouiller des commerçants et voler des motos. C’est donc en représailles à ces attaques, dignes du banditisme ordinaire, que les unionistes se sont emparés de quelques localités qui étaient sous le contrôle des séparatistes. Résultats: on peut d’ores et déjà constater que cet accord de «cessation immédiate de toutes formes de violence» ( voir ci-contre texte intégral) récemment signé est fragilisé.

Massiré Diop



Déclaration des parties au Processus d’Alger

Les Parties au Processus d’Alger réunies sous l’égide de la médiation dans le cadre des négociations sur un accord de paix global et définitif :

» Rappelant la validité et la pertinence de l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 et ses modalités de mise en œuvre, la feuille de route du 24 juillet 2014 et la Déclaration de cessation des hostilités du 24 juillet 2014 ;

» Prenant acte de la Déclaration du Président du Conseil de sécurité du 6 février 2015 et des différents appels incessants au calme, à la retenue et à l’accélération des négociations pour parvenir rapidement à un accord de paix global et définitif ;

» Exprimant le souci d’assurer un climat apaisé pour mener à bien les négociations sur un accord de paix global et définitif ;

En attendant la conclusion et l’entrée en vigueur d’arrangements définitifs dans le cadre d’un accord de paix global et définitif seul à même d’apporter les réponses appropriées et durables aux problèmes posés, les Parties conviennent de ce qui suit :

1- Observer une cessation immédiate de toutes formes de violence et s’abstenir de tout acte ou propos provocateur ;

2- Respecter les engagements contractés en vertu des accords susmentionnés ;

3- Mettre rapidement en œuvre avec l’appui de la MINUSMA et en étroite coopération avec elle, toutes les mesures de confiance adoptées, notamment le mécanisme visant à faciliter l’application du cessez-le-feu figurant dans la Déclaration de cessation des hostilités et à assurer la protection des civils ;

4- Participer pleinement à la CTMS élargie et ses mécanismes, de façon à vérifier, constater et signaler, chaque fois que de besoin à la Médiation, tout acte contraire à la présente Déclaration; 5- Poursuivre la mise en œuvre des mesures de confiance notamment la libération des personnes détenues ;

6- Poursuivre la négociation dans le cadre du Processus d’Alger de bonne foi et dans un esprit constructif, ouvert et inclusif en vue de s’attaquer durablement aux causes des tensions observées récemment sur le terrain ;

Les Parties au Processus d’Alger s’engagent à mettre en œuvre cette Déclaration dès sa signature.

Fait à Alger, le 19 février 2015
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