En réaction aux velléités indépendantistes qu’on l’attribuait, le tout nouveau amenokal de la tribu des ifoghas, non moins député à l’Assemblée nationale, rompt le silence et réaffirme, très haut, sa « malienneté ». Est-ce à croire que le chef traditionnel des Touaregs est devenu le nouveau pèlerin de la paix au Nord du Mali ?
Tout d’un coup, la frustration des Maliens est tombée. Il y a eu plus de peur que de mal finalement. Contrairement à ce qui était annoncé dans la presse malienne, l’Amenokal de Kidal, le MALIEN Mohamed Ag Intalla, tient au Mali comme la prunelle de ses yeux. « Je suis Malien, Kidal ne réclame ni indépendance, ni autonomie », a, en effet, déclaré Mohamed Ag Intalla, au site d’information maliglobe.com.
On est peut être plus clair. La boucle est donc bouclée. L’influent notable de Kidal est pour l’unité du Mali. Un ouf de soulagement alors pour les Maliens qui voient au nouveau Amenokal de Kidal, un trait d’union entre les différentes parties engagées dans les pourparlers inter maliens d’Alger. Un espoir pour la paix.
Reste à savoir quel sera l’impact de ses propos de l’amenokal sur les négociations en cours dans la capitale algérienne. D’autant plus que Mohamed Ag Intalla se démarque, non seulement, des velléités indépendantistes de la Coordination des mouvements de l’Azawad mais propose l’Adrar des Ifoghas comme capitale du Mali. « Ce qu’il faut même, c’est de décider que Kidal devienne la capitale du Mali », explique l’Amenokal toujours sur maliglobe.com.
Un signal fort envoyé à l’endroit des groupes armés qui misent sur un Etat fédéral avec pour capitale la Venise malienne : MOPTI. Et Mohamed Ag Intalla n’attend pas s’arrêter là. Il veut prendre son bâton de pèlerin pour prêcher le retour de la paix au Mali « Il y aura une mission à l’intérieur de la région de Kidal. La même mission dans la région de Gao pour sensibiliser la société civile. Pour prôner la paix », poursuit-il sur maliglobe.com. Avant de se prononcer sur les négociations en cours à Alger.
« Ce sont des discussions entre Maliens pour trouver une paix durable pour que dans un an, dans deux ans, ou dans trois ans, on ne parle pas à nouveau de guerre. Il faut une paix durable dans le nord». Cet acteur incontournable de la scène nationale, vient, ainsi de montrer la voie à suivre. Son discours, sans langue de bois, renvoie les différents protagonistes engagés dans les pourparlers d’Alger devant leurs responsabilités face à l’histoire.
Madiassa Kaba Diakité
Source: Lerepublicainmali