A Alger les pourparlers entre l’Etat et les rebelles de Kidal piétinent. Et aucun accord n’est en vue. Le problème ? C’est l’intransigeance des rebelles qui posent encore sur la table de négociations la question d’un éventuel fédéralisme.
Mais le jeu des groupes rebelles est connu. Il consiste à faire traîner les négociations et à amener l’Etat malien à leur céder au moins l’autonomie pour Kidal. Mais derrière ce jeu, l’Algérie apparaît comme un pompier pyromane, qui conseille et téléguide les principaux responsables de la rébellion. L’Algérie a toujours voulu se saisir de cette médiation pour mieux contrôler les acteurs de la crise malienne. Aussi, ce pays voisin s’était farouchement opposé à une intervention étrangère pour libérer les régions du nord. Avec l’arrivée d’IBK, l’Algérie a pu finalement revenir au devant des négociations pour des raisons que tous les observateurs savent.
Pourparlers avec la rébellion (2) : L’erreur d’IBK
Lors de la crise au Mali, la Cedeao a joué un rôle prépondérant. L’organisation sous régionale s’était beaucoup investie pour permettre le retour à l’ordre constitutionnel, après le coup d’Etat de la bande à Sanogo qui a provoqué le chaos au Mali. Ensuite, la Cedeao avait jeté les bases d’une intervention militaire pour libérer les régions nord du Mali. Mais, l’Algérie a tout mis en œuvre afin d’écarter la Cedeao, qui à travers le Burkina Faso, avait conduit les pourparlers de Ouaga.
Aujourd’hui, les chefs d’Etat de la Cedeao semblent abandonner le dossier malien aux seuls Algériens. C’est là la conséquence d’une erreur commise par IBK qui a remis la médiation au voisin. Or, avec la Cedeao, le Mali était à l’abri de certaines velléités et autres complots.
La Rédaction
Source: L'Aube