Si l’islam est une religion fort dure à pratiquer, avec ses contraintes de culte et de comportement, l’islamisme, lui, n’a rien de bien difficile. Il s’accommode d’interprétations fallacieuses des textes sacrés, de crimes de sang, et même, souvent, de douces privautés au fond d’une chambre.
L’islam est la religion révélée, au 7ème siècle, par Allah, Seigneur des deux mondes (celui des vivants et celui des morts), à son prophète Muhammad (paix et salut sur lui !). Quant à l’islamisme, terme que les linguistes ont été obligés de créer au vu des dérapages commis au nom de l’islam, il est la religion révélée par des fous illuminés à leurs adeptes non moins cinglés.
A y regarder de près, l’islam fait peser sur le fidèle des charges quotidiennes suffisamment lourdes pour qu’il n’aille pas s’occuper d’autres tâches inventées par lui-même. Voyez-vous, quelqu’un qui se lève à laube, fait la prière de l’aurore, prend son petit déjeuner, se rend au travail, revient prier à 14 heures, fait une courte sieste, prie à nouveau à 16 heures, égrenne un peu le chapelet avant la prière du crépuscule, revient de la mosquée pour dîner, y repart pour faire la prière du soir, ce quelqu’un, dis-je, n’a plus le temps ni la force de désobéir à Allah. Il se couche tôt pour pouvoir reprendre le même cycle vertueux le lendemain. Et quand il songe que le mérite de ses efforts est sans cesse menacé par Satan, il se gardera de voler, de mentir, de forniquer et se repent à chaque instant de ses erreurs. La pensée qu’un jour, il se verra ligoté et jeté dans un tombeau chasse de lui tout orgueil et toute ambition démesurée. Voilà pourquoi le vrai musulman reste modeste, pieux et loué de tous.
L’islamiste, lui, croit qu’Allah et le Prophète (psl) ont oublié d’expliquer aux gens une partie de la religion. Et que ce travail d’explication revient à ceux qui, imbus de leur science ou de leur force physique, se reconnaissent une grande supériorité sur les autres enfants d’Adam. D’où cette farouche volonté des islamistes de « réislamiser » l’univers. Quitte à lire le Coran de travers ou à régner sur des cadavres. Ainsi, lors d’un récent procès à Tombouctou, un citoyen noir a été crapuleusement abattu par des rebelles islamistes d’Ansar Dine qui voulaient lui ôter de force son boeuf. L’affaire vient devant le fameux tribunal islamique de la ville où officient des juges qui n’ont de musulman que leur interminable barbe. Lesdits magistrats, qui semblent lire un Coran différent du nôtre, déclarent que les meurtriers, parce qu’ils sont blancs et que la victime est noire, ne subiront pas la loi du talion mais paieront seulement le prix du sang. Dans leur immense équité, les juges ont même oublié de fixer le prix du sang, si bien qu’à ce jour, les tueurs n’ont pas payé un clou rouillé.
L’islam interdit au musulman de s’attaquer à son coreligionnaire. Le Prophète lui-même (psl), grand guerrier devant Allah, a désapprouvé son invincible général, Khalid ibn Walid, d’avoir porté la main sur des personnes qui avaient prononcé, un peu trop tard à son goût, la profession de foi (« Dieu est la Seule divinité à mériter d’être adorée et Muhammad est son messager »). Croyant en savoir plus long sur l’islam que l’Envoyé d’Allah (psl), les islamistes, surtout ceux qui se pavanent derrière Iyad Ag Ghali, veulent « islamiser » de force des cités comme Tombouctou et Gao où, depuis le 11ème, des mosquées sont construites et qui constituaient, du temps de l’empereur Kankou Moussa, de plus grands carrefours musulmans que les plus grandes villes arabes.
Nos islamistes tropicaux, qui ont peut-être pour livre de chevet un fascicule du Diable, et non le saint Coran, se croient en droit de mener le jihad (guerre sainte) au Mali alors que selon l’unanimité des oulémas musulmans, le jihad n’est point une guerre de conquête territoriale ni de conversion forcée à l’islam mais plutôt une guerre d’autodéfense. Or la guerre qui se passe chez nous est menée par des bandits sans patrie (Afghans, Pakistanais, Irakiens, Mongoliens ?) contre de paisibles populations ayant adhéré à l’islam avant même la naissance des jihadistes autoproclamés.
Parole d’islamiste, et non de musulman, il paraît qu’un fumeur doit recevoir la peine du fouet. Franchement, où donc sont-ils allés chercher cette loi ? La cigarette existait-elle du temps du Prophète (psl) ? Fumait-on du temps des califes ? A-t-on vu le pieux Omar ibn al-Khattab ou son éminent prédécesseur, Abou Bakr, flageller un quelconque fumeur de Cravenou de Dunhill? Ironie du sort, l’un des principaux émirs d’AQMI, cette nébuleuse terroriste qui emploie Iyad Ag Ghali, se surnomme « Mister Marlboro » pour avoir fait fortune dans la contrebande de cette marque de tabac américaine !
Je ne sais pas si les islamistes font les 5 prières quotidiennes, mais je sais qu’un musulman digne de ce nom ne vit pas de prises d’otages. Même d’otages mécréants. Or c’est bien là le véritable fonds de commerce de nos amis jihadistes qui prétendent nous « islamiser » coûte que coûte. Du temps du « Vieux Commando », Iyad Ag Ghali, actuel grand imam du nord-Mali, recevait régulièrement mandat de porter des rançons aux preneurs d’otages; bien entendu, comme le ferait tout bon islamiste, il ne manquait jamais de se sucrer au passage. Et il n’ignorait pas du tout que ceux auxquels il apportait les rançons étaient les correspondants sahéliens des cartels de la drogue colombienne…
Iyad Ag Ghali connaît peut-être quelques-unes des 114 sourates du Coran, mais ce pieux savoir l’a-t-il empêché d’égorger des prisonniers maliens désarmés à Aguelhok, alors que le Coran loue les soldats musulmans qui se s’étaient montrés bons envers leurs captifs de guerre et s’étaient privés de repas pour donner à manger à leurs malheureux prisonniers ? Par ailleurs, Iyad Ag Ghali n’a eu aucune gêne à s’allier aux brigands de grand chemin qui s’entassent dans la direction du MNLA et qui rêvent d’indépendance de leur soi-disante république de l’Azawad. Allons! Allons! Un musulman, même séparatiste, violerait-il le domicile d’un autre musulman pour s’emparer de jeunes filles mineures réduites plus tard à l’esclavage sexuel ? Pourtant, Iyad était bien au courant de ces pratiques et n’a jamais fait couper bras et jambes à ses alliés !
En vérité, entre l’islam et l’islamisme, il y a l’équivalent de la mer où Allah, Le Très Glorieux, noya un beau jour Pharaon et ses troupes. Ce n’est pas un hasard si une mer de sable nous sépare des troupes d’Ag Ghali. Allah ne manquera pas de les y noyer, inch Allah ! Tout se passe comme si, dans la philosophie des islamistes, la religion revient seulement à porter des turbans blancs, des pantalons courts et une longue barbe. Pour paraphraser un prêcheur connu de la place, ces gens-là oublient que Pharaon, le pire mécréant de l’histoire, avait une barbe dont la dimension atteignait une natte de prière, au point que ses valets étaient contraints, lorsqu’il s’asseyait, de la rouler sur ses jambes !