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Signature du pré-accord d’Alger : La France lève le ton contre les récalcitrants… La Minusma se félicite… Le MNLA et alliés de plus en plus isolés jouent au dilatoire
Publié le mardi 3 mars 2015  |  Sentinelle
Coopération
© aBamako.com par SA
Coopération internationale : le ministre des Affaires Etrangères de la France Laurent Fabius en visite au Mali
Vendredi 5 avril 2013.Bamako. Les ministres des Affaires Etrangères de la France Laurent Fabius a rencontré successivement dans le cadre de sa visite au Mali Tieman Coulibaly, ministre des Affaires Etrangère du Mali et le Président Dioncounda Traoré.




L'accord pour la paix et la réconciliation au Mali a été finalement signé hier dimanche entre le gouvernement malien et une partie des groupes armés. Mais pour leur part, le MNLA et alliés regroupés au sein de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), au motif que ledit accord ne prend en compte «ni l’autonomie ni le fédéralisme», se sont abstenus de parapher le document, en tout cas, hier dimanche, au moment où nous mettions sous presse. Une attitude qui irrite désormais la communauté internationale et met en évidence, une fois de plus, la mauvaise foi des groupes séparatistes.

Dans un communiqué rendu public hier dimanche, le ministre français des affaires étrangères a qualifié la signature du document d’«excellente nouvelle» et appelé les récalcitrants le parapher «sans délai».

Parlant du document, il (Laurent Fabius), évoque «un texte équilibré et bénéfique pour le pays et la région». Selon lui, «il s’agit maintenant d’assurer la réussite de l’accord avec l’appui de la communauté internationale. La France sera bien entendu aux côtés des parties pour apporter son plein appui».

Pour sa part, le Représentant Spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali et Chef de la MINUSMA, M. Mongi Hamdi, «félicite les parties prenantes au dialogue inclusif inter-malien qui ont paraphé aujourd’hui le projet d’Accord de Paix et de Réconciliation au Mali».

Mongi Hamdi, dans le même communiqué de souligner «l’engagement et de la MINUSMA de s’acquitter pleinement des responsabilités qui lui sont confiées tant par le Conseil de Sécurité que par l’Accord pour accompagner et faciliter sa mise en œuvre et son respect par toutes les parties».
«La MINUSMA, poursuit-il, jouera un rôle moteur à cet égard comme l’y appelle la Déclaration du Conseil de Conseil de Sécurité du 6 février 2015».

Au delà de caractère diplomatique, le message est, on ne peut plus clair : la MINUSMA soutient ledit accord et s’appliquera à sa mise en œuvre. Un message fort à l’intention des séparatistes.

Sur le terrain à proprement parler, le rapport des forces n’est plus favorable aux sécessionnistes. De nombreux groupes ont désormais fait défection et menacent même de reprendre les offensives, cette fois, dans le sens inverse en vue de libérer Kidal. Pour leur part et par la voix de leur Amenokal, les Ifoghas se sont eux aussi, désolidarisés et déclarent d’ailleurs n’avoir jamais réclamé l’Independence de Kidal.

La mauvaise foi du MNLA et Alliés encore établie

Dénonçant ledit projet d’accord, ceux du MNLA ont tout d’abord évoqué l’absence du terme «fédéralisme» et «autonomie» pour justifier leur refus d’y adhérer. Faut-il rappeler qu’il n’a jamais été question de «fédéralisme» et d’«autonomie» ? N’ont-ils d’ailleurs accepté le principe unitaire et indivisible de la République (Accords de Ouaga) ?

Et puisque très doués en propagande, ils ont levé des badauds et autres quidams à Kidal pour manifester leur désaccord.

Mais suite à la pression de la Communauté Internationale à travers la France et la MINUSMA, voilà que les mêmes révisent leur position et demandent que leur soit «accorder le temps et le soutien nécessaire pour partager de bonne foi le projet d’accord avec les populations de l’Azawad». Le dilatoire est manifeste.

En tout état de cause, les marges manœuvres de ces séparatistes sont désormais très réduites. Et l’on sait, d’ores et déjà que les véritables maîtres du jeu sont les narcojihadistes d’Ansar-dine, du MUJAO, voire de Boko-haram, plutôt soucieux de créer un Etat islamique dans le creuset de l’Azawad. Un funeste projet qu’ont finalement bien compris certains d’entre eux lesquels ont justement vite fait de rejoindre les unionistes.

Si, en tout cas, le MNLA et alliés persistaient dans leur entêtement, ils risquent bien d’être engagés dans une guerre contre le reste du monde. D’ores et déjà, les populations de Kidal n’adhérant pas à leurs causes, ont décidé de quitter la ville. On voit donc le coup venir.

B.S. Diarra

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