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© aBamako.com par mouhamar
Ministre malien Photo: Dr Boubou CISSE, Ministre de l’Industrie et des Mines |
Le village de Sananfara dans la commune de Nouga (cercle de Kangaba) est toujours sous le choc des violents incidents survenus sur un site d’orpaillage le 25 février dernier à la frontière avec la Guinée. Rappelons que ces incidents ont fait trois morts et des dizaines de blessés parmi les orpailleurs maliens.
C’est pour présenter les condoléances des autorités à la population meurtrie que le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Sada Samaké, et son homologue des Mines, Boubou Cissé, se sont rendu dans la localité dès le lendemain du drame. Celui-ci a été d’une rare violence comme en témoignent le bilan humain et les dégâts matériels.
Ce jour tragique, des orpailleurs maliens ont été attaqués par surprise sur le site d’orpaillage situé en territoire malien par des chasseurs venus de Kantédougou-Balandougou en Guinée voisine. Selon des témoins, les orpailleurs maliens ont été agressés aux environs de midi et demi alors qu’ils étaient pleine activité. Les assaillants étaient des chasseurs guinéens armés de fusils de chasse. Outre les morts et les blessés qu’ils ont laissés sur place, les Maliens ont abandonné leurs motos et autres matériels que les agresseurs ont emportés.
Dès son arrivée à Sananfara, la délégation conduite par le général Sada Samaké s’est rendue sur le lieu de l’attaque où elle a découvert le corps d’un homme fraichement abattu, le même jour, par les assaillants guinéens. L’infortuné était retourné sur le placer pour chercher les affaires qu’il avait dû abandonner la veille. L’épisode a particulièrement choqué la délégation.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a aussitôt instruit au préfet de Kangaba et au gouverneur de la Région de Koulikoro de prendre les dispositions pour la fermeture immédiate du placer. Il leur a demandé de poursuivre en même la sensibilisation du côté malien afin d’éviter que la population meurtrie entreprenne des représailles contre des Guinéens. « Nul n’a le droit se rendre justice », a insisté Sada Samaké.
Depuis, les forces de l’ordre ont été déployées dans la zone pour la sécurité de la population. Elles veillent également au respect scrupuleux de la mise en défens du placer.
Le ministre de la Sécurité a vigoureusement dénoncé ce qui s’est passé, annonçant que des rencontres ministérielles seront organisées prochainement avec la partie guinéenne pour que de tels incidents ne se reproduisent plus.
Il a remis une somme d’argent à la population de Sananfara pour la prise en charge des morts, et une autre pour les forces de l’ordre déployées sur le terrain.
S. DOUMBIA
AMAP-Kangaba
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