Le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, accompagné par ses collègues de la solidarité, Hamadoun Konaté et de la reconstruction nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed étaient devant la presse hier lundi 2 mars 2015 à l’hôtel Radisson Blue pour faire la restitution du 5ème round des pourparlers d’Alger.
A l’issu de ce 5ème round, un accord fut paraphé par la partie gouvernementale et la plate forme regroupant le Maa loyaliste, Gatia, Cm-Fpr (Coordination des mouvements et front patriotique pour le renouveau), Cpa (Coalition du peuple de l’Azawad) et Mpspa (Mouvement populaire pour le salut du peuple de l’Azawad). Mais la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) a souhaité avoir un temps maximum de deux semaines de réflexion avant de parapher le document. Au cours de cette cérémonie de restitution, le ministre Diop a fait savoir qu’il n’y’a pas de paix sans accord et l’accord n’est pas suffisant pour avoir la paix. A l’en croire, l’accord sera signé d’ici fin mars.
En rappelant les différents processus de recherche d’un accord depuis juillet 2014, le ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a indiqué qu’ils ont été autorisés par le président de la République, son excellence Ibrahim Boubacar Keita à parapher ce document. Il a rendu hommage à l’Algérie, l’UA, la CEDEAO, l’UE, tous les pays Africains et voisins du Mali.
Selon lui, le 5ème round a été marqué par des séances d’écoutes avec les délégations autours desquelles un document de compromis a été analysé par chacune des parties. Pour la délégation Malienne, au regard du mandat qui lui a été confié, il s’agissait de préserver l’unité, l’intégrité, la laïcité, l’indivisibilité de l’Etat, a-t-il indiqué. Il dira qu’en dehors de ces principes, tout était négociable. Selon le ministre Diop, il fallait tenir compte de certains paramètres, c’est pourquoi, des considérations ont été prises en compte.
« Il ya eu un compromis mais pas une compromission », a dit le ministre Abdoulaye Diop. Cet accord pour lui, préserve l’essentiel de l’état : comment coudre le tissu social ? Comment faire revenir les frères, comment doter les populations d’infrastructures de bases ? Il s’agit là des compromis qui permettront d’aller de l’avant, a ajouté le ministre Diop. Selon lui, après avoir paraphé ce document, aucune modification ne peut intervenir avant sans signature.
« Il n’y’a pas de paix sans accord et l’accord n’est pas suffisant pour avoir la paix. Cet accord sera signé d’ici la fin du mois de mars… Cet accord permet de répondre à la souffrance des gens …Il n’est pas dit dans l’accord que Kidal, Tombouctou et Gao soient appelés Azawad… la négociation est la seule voie possible pour avoir la paix », a dit le ministre Diop. Avant d’ajouter qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite.
A l’en croire, il y’aura un comité de suivi international qui analysera la mise en œuvre de l’accord, chaque mois et chaque année. En réponses aux questions des journalistes, le ministre Hamadou Konaté a indiqué que la conférence de Bruxelles rappelle que les partenaires vont tenir leurs engagements. « La certitude n’est pas à 100% mais à 90%. Nous ne doutons de la bonne foi de personne » a-t-il dit.
Il dira que la coordination a demandé un peu de temps pour consulter sa base soit de 72 heures à 2 semaines. Mais le ministre s’est empressé d’ajouter que rien ne les autorises à dire que la coordination ne signera pas. Au ministre Zahabi d’ajouter qu’il faut comprendre que cet accord est un cadre de règlement du conflit. Pour lui, c’est un accord qui a posé les jalons d’un processus de paix et préserve les principes de l’intégrité territoriale.
Selon lui, il s’agira de s’entendre sur des méthodes, la façon de régler les problèmes. Et, la différence entre cet accord et les précédents est la manière de conduite dudit accords, car tous les partenaires y sont associés et le choix du médiateur a été approuvé. Sur la question de l’Azawad, les ministres diront qu’il a été décidé de référer la question à un débat National et rien dans l’accord ne prévoit pas un mécanisme.
« La question de l’Azawad a été l’un des plus chaud de la négociation », a dit Zahabi. Pour lui, il faut plutôt se focaliser, dans le document, sur les principes de droits de l’homme. A l’en croire, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (Cma) était dans la salle au moment du paraphe du document.
Aguibou Sogodogo / Fakara Faïnké
Source: Lerepublicainmali