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Signature de l’accord de paix : Un mois pour convaincre les "récalcitrants"
Publié le mardi 3 mars 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de restitution de la fin du cinquième round des pourparlers intercalions d` Alger
Bamako, le 02 mars 2015. Hôtel Radisson Blu. Le ministre DIOP a organisé avec Zahabi et ministre KONATE, la cérémonie de restitution de la fin du cinquième round des pourparlers intercalions d` Alger




Les négociateurs internationaux présents à Alger se disent parfaitement conscients que le paraphe dimanche du projet d’accord de paix n’est qu’une étape d’un long marathon qui devra se terminer d’ici la fin de ce mois par la signature à Bamako de l’accord global. Un mois pour convaincre les "récalcitrants" qui se comptent autant du côté du MNLA et de ses alliés que du côté du gouvernement déjà confronté à des critiques.
Même si l’Algérie déclare que les "négociations sont terminées", la Médiation internationale est loin d’être au bout de ses peines. D’ici la fin de ce mois de mars qui doit coïncider avec la signature à Bamako de l’accord global, elle doit convaincre les "récalcitrants" qui se comptent autant du côté du MNLA et de ses alliés qui ont refusé de parapher le projet d’accord, que du côté du gouvernement déjà confronté à des critiques.
Déjà, pour la réunion cruciale du 10 mars prochain de tous les chefs politiques et militaires de la Coordination des mouvements armés (CMA) de l’Azawad à Kidal pour arrêter une position définitive, elle devra faire encore du lobbying.
La tâche s’annonce aussi difficile du côté de Bamako où les critiques ont commencé à fuser avant même que le gouvernement paraphe le document. Ainsi, dans un communiqué en date du 28 février 2015 et signé de son président, l’ancien ministre Malick Alhousseyni, le président du Collectif des ressortissants du Nord du Mali (Coren), monte au créneau et met en garde contre la signature d’un accord qui sape les fondements de la République.
Le Coren dénonce que la reconnaissance de l'Azawad comme "une réalité socio culturelle mémorielle et symbolique" telle que déclamée et proclamée dans le projet d'accord est une "imposture". Il appelle "le peuple du Mali et particulièrement les populations du Nord du Mali à réfuter, au prix du sacrifice ultime, une telle contre-vérité (Azawad) qui est la négation de l'histoire et la culture séculaires partagées des régions nord du Mali". Et le parti de l’ancien Premier ministre, Zoumana Sacko, critique lui aussi l’accord paraphé dimanche. « Nous rejetons l’accord parce que violant la constitution du 12 janvier 1992 » annonce-t-il dans un communiqué publié dimanche.Le gouvernement a vite pris le taureau par les cornes. Dimanche, le Premier ministre Modibo Kéïta a rencontré la classe politique et la société civile autour du document qualifié de « compromis que nous pouvons accepter ». Tout en cas, il a du pain sur la planche.
Nabila
Source: L'Indicateur du Renouveau
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