Ce mardi 3 mars, c’est la Journée africaine de l'environnement. L'occasion de se pencher sur un problème majeur du continent : l'assainissement en milieu urbain et plus particulièrement la gestion des déchets. A Bamako, au Mali, par exemple, l'évacuation des ordures pose des problèmes majeurs.
Plusieurs dizaines de dépôts d'ordures parsèment la capitale du Mali. Ce sont des centres de transit, une étape intermédiaire entre les foyers des habitants et la décharge finale. Ces derniers mois, plusieurs d'entre eux ont été nettoyés. C'est le cas par exemple du dépôt de Medina Coura, en plein centre-ville.
Mais beaucoup d’autres continuent d'exister, au grand mécontentement des riverains, comme le confie cet habitant de Bamako : « Cela nous dérange, il faut le mettre ailleurs et pas en plein centre-ville comme ça. Il y a une école à côté, une autre un peu plus loin, c’est pas bien. Et puis, l’odeur dérange beaucoup. »
Abdoulaye Bassolé est adjoint au maire de la Commune 2 de Bamako, en charge de l'assainissement. Selon lui, les problèmes vont perdurer : « Les sociétés chargées de ramasser ces déchets n’ont plus la capacité matérielle et financière de le faire. Et le dépôt final n’est pas complètement aménagé pour transformer ces déchets en engrais, en charbon. »
Les autorités maliennes ont lancé le mois dernier une vaste opération de nettoyage des grandes rues de la capitale baptisée « Bamako ville propre ».