A son arrivée à la tête de la direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC), Modibo Kéita a insufflé une nouvelle dynamique à cette structure de l’Etat. Il a réussi à le rendre plus utile en procédant à des réformes et en obtenant de sa tutelle des instruments de mesure de dernière génération.
Pour nous enquérir des réalités à la direction nationale du commerce et de la concurrence, nous avons approché le directeur national, Modibo Kéita, qui nous a accordé un entretien à bâtons rompus.
Depuis son arrivée à la tête de la DNCC, M. Kéita met les bouchées doubles pour rendre utile son service. Ainsi, il travaille à mettre les opérateurs économiques et les consommateurs dans leurs droits. Pour ce faire, il vient de relancer la division métrologie pour exiger des commerçants le respect des normes de mesures sur le marché.
Selon le directeur, la DNCC doit au gouvernement à travers le ministère du Commerce. « Nous avons relancé la division métrologie et le gouvernement l’a équipée d’appareils de dernière génération qui permettent de vérifier les mesures et les instruments de mesure. Nous veillons à ce que les normes soient respectées par les opérateurs », se félicite-t-il.
Depuis le retour de cette division, la DNCC procède à des contrôles périodiques, qui concernent les mesures et les instruments de mesure en usage chez les commerçants. Ces contrôles sont renforcés, explique-t-il, par la campagne de vérification nationale des mesures et instruments de mesure, qui se déroule du 1er janvier au 1er mars de chaque année.
Cette opération de contrôle a été accueillie avec joie par les commerçants, dit-il, car, elle leur permet de mieux connaître ces instruments et de les maîtriser. Il tient à préciser que l’objectif visé par l’utilisation de ces normes est de protéger les intérêts des consommateurs.
Se prononçant sur les prix des produits sur le marché, M. Kéita fait savoir qu’ils sont déterminés en fonction de l’offre et la demande. Ce qui fait que la DNCC ne peut pas imposer de prix aux commerçants, car le prix est libre.
Mais cela devient possible, selon notre interlocuteur, lorsque le gouvernement procède à l’exonération d’un produit ou s’engage à prendre en charge une partie du prix du produit pour soulager les consommateurs, comme ce fut le cas pendant le mois de ramadan où le gouvernement a pris en charge une partie du prix du kilo de la viande.
Abordant le volet exportation des produits alimentaires, il précise que pour préserver la sécurité alimentaire du pays, l’article 12 de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) autorise les pays membres à prendre des mesures pour interdire l’exportation de produits alimentaires.
L’exportation des bétails, précise-t-il, est conditionnée par la disposition d’un numéro d’identification nationale, la levée d’une intention d’exportation auprès de la DNCC et du dépôt de la déclaration d’exportation au niveau de la douane. Ces mesures permettent à la DNCC, selon le directeur, d’avoir le nombre exact des bétails sortis sur le territoire national.
Pour le directeur national du commerce et de la concurrence, la ressource humaine reste le problème principal de la DNCC et son renforcement contribuera efficacement au développement du pays.
Même si les moyens mis à la disposition de la DNCC ne couvre pas tous les besoins, force est de reconnaître que le gouvernement a fait de gros efforts pour la direction, a noté M. Kéita.
Il remercie le personnel de la DNCC qui, pour lui, assure le succès de la direction. Il assure que des actions sont en cours pour la formation des agents afin d’une meilleure utilisation des instruments mis à sa disposition par le département de tutelle.
Youssouf Coulibaly