Traverser la frontière Mali-Côte d’Ivoire relève d’un parcours du combat, car les usagers sont obligés de débourser la somme de 1000 F CFA.
Le calvaire des usagers de la route internationale Mali-Côte d’Ivoire s’accentue. A cause du comportement des agents de la police de frontière qui subitement se sont transformés en véritables commerçants. Ici, tous les services se monnayent. Des témoins font état d’une somme exigée par les fonctionnaires de police à cet endroit qui draine du monde.
Pour rentrer en territoire ivoirien, chaque passager doit payer au préalable 1000 F CFA au risque de subir la colère des policiers et autres complices. Ces genres de pratique sont loin d’être une nouveauté, elles sont devenues la règle d’or chez les policiers à la frontière. Entre rackets et tracasseries, les nombreux usagers du corridor Mali-Côte d’Ivoire ne savent plus à quel saint se vouer.
« Nous avons traversé le territoire ivoirien sans aucune difficulté dès que nous avons atterri à la frontière malienne, les choses se sont compliquées. Même la présentation de nos cartes d’identité en règle n’a pas suffi à convaincre les agents », témoigne un usager.
Pourtant, la libre circulation des personnes et de leurs biens est consacrée par les textes de l’Uémoa et son implication s’impose à tous les pays de cet espace. De nos jours, plusieurs observateurs estiment que le Mali est dans le peloton des pays où les tracasseries sont fréquentes. Et dire que le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, le général de division Sada Samaké, avait juré d’assainir le secteur.
Alpha Mahamane Cissé