Les familles des victimes de la manifestation du 27 janvier dernier à Gao portent plainte contre la force de l’ONU au Mali, la MNUSMA, pour meurtre.
L’avocat des familles des victimes de la manifestation du 27 janvier a porté plainte contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, MINUSMA, pour meurtre, devant le tribunal de première instance de Gao, au nord-est du Mali, peut-on lire sur BBC Afrique. Des manifestants avaient défilé dans cette localité du nord du Mali pour s’opposer à l’instauration d’une zone temporaire de sécurité établie par l’ONU en partenariat avec la coordination des mouvements de l’Azawad.
Cinq morts et des dizaines de blessés
Les forces de sécurité de l’ONU avaient tiré sur la foule faisant cinq morts et des dizaines de blessés. La MINUSMA avait affirmé n’avoir effectué que des tirs de sommation. L’organisation onusienne a mandaté trois experts indépendants pour faire la lumière sur cette affaire.
Une centaine de manifestants ont protesté, le 27 janvier dernier, contre l’accord prévoyant une « zone temporaire de sécurité » dans la localité de Tabankort, près de Gao, signé quelques jours auparavant entre la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA).
Les populations de cette zone se demandaient quelle était l’utilité de cette « zone de sécurité », estimant que la MINUSMA voulait plutôt cantonner leurs combattants, censés les protéger contre d’éventuels attaques d’autres groupes armés, qui occupent Tabankort. La zone de sécurité contraint les groupes armés loyalistes à Bamako à désarmer ou à abandonner leurs positions, estiment les protestataires.