Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé mercredi les groupes rebelles du nord du Mali à parapher l’accord de paix conclu dimanche à Alger avec le gouvernement malien.
Cet accord encore inachevé a été paraphé par le gouvernement mais pas par les rebelles du nord qui ont réclamé un délai pour consulter leur base.
A l’issue de consultations sur ce dossier, les 15 pays membres du Conseil "encouragent les groupes armés de la Coordination à parapher l’accord", a déclaré l’ambassadeur français François Delattre, qui préside le Conseil en mars. Ils ont aussi invité toutes les parties à le signer et à "s’engager pour sa pleine et sincère mise en oeuvre".
Le Conseil a "salué ce projet d’accord comme une étape importante vers la conclusion d’un accord global et inclusif pour une paix durable au Mali", a ajouté l’ambassadeur. Les 15 pays membres ont aussi salué les efforts de médiation de l’Algérie et "l’esprit de compromis" qui a présidé aux négociations d’Alger. La Coordination des mouvements de l’Azawad, qui regroupe les principaux groupes rebelles à dominante touareg, a demandé un "délai raisonnable" pour consulter les populations qu’elle représente.
Elle n’exclut pas de parapher le texte en cas d’approbation de la population et évoque la possibilité d’une signature "dans quelques semaines". Le projet d’accord ne parle ni d’autonomie ni de fédéralisme mais présente l’Azawad, comme une "réalité humaine" -- une des revendications des rebelles -- et prévoit la création d’Assemblées régionales élues au suffrage universel direct.
Etaient exclus des négociations les groupes liés à Al-Qaïda. Ceux-ci avaient contrôlé pendant près de neuf mois le nord du Mali avant d’en être partiellement chassés par l’intervention des forces françaises.
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