Faire le point d'exécution des recommandations de la 2ème session du Comité de Pilotage, examiner le procès-verbal de la 2ème session et le rapport annuel d'activités 2014, ainsi que le programme d'exécution Technique et Financier 2015. Telles étaient les activités inscrites à l’ordre du jour de la 3ème session ordinaire du Comité de pilotage du Projet de Développement et de Valorisation de la Production Laitière au Mali (PODEVALAIT), tenue hier à l’Institut d’Economie Rural, à Sotuba.
vachesAdopté par le Gouvernement pour une durée de 5 ans, le PODEVALAIT vise à réduire la sortie de devises liée à l’importation de lait et des produits laitiers. Une importation qui, il faut le souligner, coûte chaque année à l’Etat malien plus de 15 milliards de FCFA.
En initiant cette stratégie, le Gouvernement ambitionne d’accroître de manière significative la production du lait cru local; d’assurer l’accès et de la collecte du lait cru local pour les industries laitières de transformation et d’implanter des industries de valorisation du lait cru local au niveau de chaque capitale régionale, pour créer de la valeur ajoutée.
Durant les 5 dernières années, le projet de développement et de valorisation de la production laitière a permis d’inséminer 11 163 vaches, sur une prévision de 10 000. Malgré ces résultats, le projet reste confronté à d’énormes défis, selon Modibo Sangaré, Conseiller technique au Ministère du Développement Rural. Il s’agit notamment de l’implantation des unités de transformation et du coût toujours très élevé de l’importation du lait et de ses sous-produits sur les finances publiques.
Au cours de ce Comité, les administrateurs ont fait le point des recommandations de la dernière session. Pour Mohamed Habib N’Diaye, Coordinateur du projet, l’évaluation a donné au PRODEVALAIT les outils nécessaires pour relever les défis du secteur. Parmi ces défis, il a noté la nécessité d’une plus grande production et d’une plus grande productivité. S’agissant du budget 2015, il s’élève à 415 millions de FCFA. Cette somme permettra de booster le secteur durant cet exercice budgétaire.
Yaya Samaké
2ème session du Comité de pilotage du Centre de diffusion de Madina Diassa
L’objectif de 1000 têtes pour la race N’Dama en 2020
Avec un noyau de 300 têtes de race N’Dama, de sa création à nos jours, le Centre de Conservation, de Multiplication et de Diffusion du Bétail Ruminant Endémique de Madina Diassa ambitionne d’atteindre les 1 000 têtes en 2020. C’est l’objectif des Administrateurs du Centre, qui ont tenu, le lundi 2 mars 2015, à la Direction des Finances et du Matériel du ministère du Développement Rural, la 2ème session de leur Comité de pilotage.
Créé par la loi N°2013-027 du 09 juillet 2013 en lieu et place de l’ONDY (Opération N’Dama de Yanfolila), le Centre de Conservation, de Multiplication et de Diffusion du Bétail Ruminant Endémique de Madina Diassa (CCMD/ BRE) a pour objectif d’améliorer la production et la productivité des races N’Dama, mouton Djallonke et Chèvre naine du sud.
Il est chargé de mettre en œuvre les schémas de sélection validés par le Comité Technique de Coordination en ce qui concerne Ie Bétail Ruminant Endémique, de diffuser les résultats des améliorations génétiques en ce qui concerne Ie Bétail Ruminant Endémique, de mener des activités de promotion du Bétail Ruminant Endémique et de renforcer les capacités des associations et coopératives en charge du développement des ruminants endémiques.
Le CCMD prend en compte d’autres espèces de ruminants endémiques, en plus de la race bovine N’Dama, à savoir Ie mouton Djallonke et la Chèvre naine du sud. Au cours de cette session, le Comité d’Orientation a approuvé le rapport d’activités 2014 et le Programme d’exécution technique et financier de l’année 2015. Il a aussi formulé quatre recommandations.
Il s’agit de procéder à l’achat des 24 têtes de bovins, en rapport avec le PPROGEBE, avant fin avril 2015, de prendre toutes les dispositions utiles afin d’acquérir les fonds de crédit logés au niveau de la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) et de prendre toutes les dispositions pour la tenue effective du Comité technique, dont l’ordre du jour de la première session sera la détermination de la trypanotolérance dans la sélection des animaux du ranch et l’examen du protocole de suivi zootechnique et sanitaire du centre. Quant à la 4ème recommandation, elle est de diligenter la procédure d’affectation du titre foncier du ranch.
Dans les perspectives, le Centre de Conservation, de Multiplication et de Diffusion du Bétail Ruminant Endémique de Madina Diassa se propose d’engager, dans le cadre de la conservation de la Biodiversité, la conservation, la multiplication et la diffusion de ces races aux éleveurs du Sud. De même, la vulgarisation des techniques d’alimentation et des cultures fourragères permettront de soutenir efficacement l’élevage du bétail ruminant endémique et l’amélioration de la production et de la productivité du bétail ruminant endémique sera obtenue par la sélection.
Yaya Samaké