Les partenaires de notre pays saluent tous l’acte posé en faveur de la paix et de la réconciliation. Rencontre avec les diplomatesComme à l’accoutumée, le chef de la diplomatie malienne a rencontré les responsables des représentations diplomatiques et des organisations internationales accréditées dans notre pays pour partager avec eux les résultats obtenus après chaque étape des négociations menées dans le cadre du processus d’Alger. Mardi dernier, il s’était agi pour le gouvernement de présenter le compromis obtenu lors de l’ultime phase des pourparlers inter maliens, phase au cours de laquelle a été paraphé un accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, chef de file de la partie malienne, a au cours de cette rencontre de haut niveau expliqué le sens que le gouvernement donne au compromis obtenu.
La rencontre a tout d’abord offert l’occasion à Abdoulaye Diop d’exprimer la gratitude du peuple malien à l’égard de la communauté internationale pour tous les efforts déployés afin qu’un accord de paix soit obtenu. Le ministre a souligné que l’accord paraphé constitue une réelle chance de restaurer la paix et la réconciliation nationale. La communauté internationale a joué un rôle singulier dans l’aboutissement des négociations, a tenu à faire remarquer Abdoulaye Diop qui a indiqué que cette communauté s’est d’ailleurs engagée à apporter sa contribution multiforme (sociale, politique, économique) à la mise en œuvre du document. « Nous nous devons d’être dignes des efforts faits par nos partenaires », a déclaré le ministre qui a insisté sur le fait que la signature de l’accord qui doit se faire à Bamako ne suffit pas à elle seule à ramener la paix. Par conséquent, le chef de la diplomatie malienne a demandé à la communauté internationale de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’aider le gouvernement dans la mise en œuvre de tous les engagements consignés dans l’accord.
La réponse des amis du Mali a été immédiate et claire. A commencer par la réaction de l’ambassadeur de la Grande Bretagne, Jo Adamson Obe, qui a salué les progrès réalisés pour une paix véritable au Mali. « Le résultat obtenu est satisfaisant. Je salue la partie gouvernementale et la Plateforme pour avoir paraphé le document. J’encourage la Coordination à en faire de même », s’est réjoui l’ambassadeur.
Les Etats unis d’Amérique ont eux aussi exprimé leur soutien à l’accord que le chargé d’affaires de l’Ambassade américaine au Mali, Andrew Young, a qualifié d’ « inclusif et encourageant ». Le diplomate a ainsi coupé court à la rumeur qui affirmait que Etats Unis d’Amérique avaient rejeté le document. « Les USA n’ont jamais opposé un quelconque veto aux initiatives en faveur de la paix. Nous sommes même heureux de soutenir les Maliens dans la recherche de la paix.
Seulement notre système de prise de décision est lent. Notre administration ne fait que proposer, c’est le Congrès qui dispose. Nous avions fait une déclaration pour clarifier notre position. Nous sommes d’ailleurs en train d’aider les Maliens à traduire le document dans les différentes langues nationales afin qu’il puisse être accessible à tous les citoyens de ce pays », a expliqué Andrew Young.
L’impression qui se dégage de la réunion est que tous les participants – Maliens et partenaires – ont hâte de voir un climat de stabilité s’installer pour permettre une amélioration des conditions de vie des populations. Pour que le Mali puisse tourner cette page sombre de son histoire, retrouver la place qui lui revient et marcher la tête haute. Cela passe indubitablement par le respect des engagements pris et par la traduction diligente de ceux-ci en actes concrets.
Alhoudourou A. MAÏGA