Prenant la parole, en premier lieu, le Premier ministre a tout d’abord tenu à souhaiter la bienvenue à ses hôtes, avant de les féliciter pour le rôle important qu’ils jouent dans le processus démocratique et la construction d’une nation plus forte et juste. Il leur a ensuite présenté les trois axes prioritaires sur lesquels il entend mener sa mission, à savoir : la sécurité des Maliens et celle de leurs biens ; le développement social, économique et culturel pour le mieux être et le bien être de nos compatriotes ; la restauration de l’Etat de droit à travers l’instauration d’une justice saine et respectée par tous les usagers.
Au sujet de la situation des pourparlers inclusifs inter-maliens à Alger, le Premier ministre a expliqué les raisons fondamentales qui ont poussé le gouvernement a paraphé le projet d’accord proposé par la médiation. Il s’agit essentiellement de la sauvegarde des principes fondateurs de la nation, notamment le respect de l’intégrité territoriale, de la forme républicaine et du caractère laïc de l’Etat, et du rejet systématique de toute forme de fédéralisme, d’autonomie ou de statut particulier pour une ou plusieurs régions du Mali. L’adhésion du gouvernement au document, dira en sus le Premier ministre, s’explique par le fait qu’il repose essentiellement sur le principe de libre administration pour toutes les régions du Mali comme voulu par le Mali. Un autre point de satisfaction, ayant motivé le paraphe, est la délimitation objective de l’épineuse question d’Azawad et son renvoi à un débat national afin d’y trancher définitivement. Il est précisé dans le document que l’Azawad ne désigne aucune entité politique, juridique ou même géographique. Une précision de taille qui conforte l’unité et l’indivisibilité du Mali.
Autant d’arguments avancés par le Premier ministre, justifiant la portée historique du projet d’accord paraphé et, qui ont été partagés par les acteurs de la société civile.
La société civile pour sa part, à travers ses responsables, s’est réjouie de l’exercice de restitution auquel le chef du gouvernement a bien voulu se prêter. Elle a manifesté son adhésion au projet d’accord paraphé et sa détermination à jouer le rôle qui est la sienne dans sa mise en œuvre. Tout en saluant le gouvernement pour leur implication active dans tout le processus de dialogue, les membres de la société civile ont exprimé au Premier ministre leur soutien sans faille et toute leur disponibilité pour l’accompagnement du gouvernement.