Bamako - Le nord du Mali est tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, qui en ont été partiellement chassés par l'opération militaire "Serval", lancée à l'initiative de la France en
janvier 2013.
En août 2014, l'opération "Barkhane" a pris le relais de "Serval", visant l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.
2012
- 17 janvier: La rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et d'autres rebelles lancent une vaste offensive dans le Nord.
- 22 mars: Des militaires dirigés par le capitaine Amadou Haya Sanogo renversent le régime du président Amadou Toumani Touré, l'accusant d'"incompétence" dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes dans le Nord.
- 30 mars-1er avril: La rébellion touareg et les groupes islamistes armés alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) prennent le contrôle des capitales des trois régions du Nord: Kidal, Gao, puis Tombouctou.
Mais le MNLA se fait damer le pion par Aqmi et ses alliés locaux du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et d'Ansar Dine, qui vont commettre de nombreuses exactions au nom de la charia.
2013
- 11 janvier: Début de l'opération française Serval pour stopper la progression des islamistes armés qui menaçaient de poursuivre leur offensive vers le Sud. Dès le 14 janvier, les jihadistes évacuent les grandes villes du Nord après des bombardements des forces françaises et la France engage des
troupes au sol.
- 26 et 28 janvier: Les soldats français et maliens conquièrent le bastion islamiste de Gao (nord-est), avant d'entrer sans combat dans Tombouctou (nord-ouest).
Le 30, les forces françaises contrôlent l'aéroport de Kidal (nord-est). La ville est "sécurisée" par quelque 1.800 Tchadiens qui arrivent quelques jours plus tard.
- 8 février: Premier attentat-suicide de l'histoire du Mali: un kamikaze se fait exploser à Gao près de soldats maliens. Le 10, un commando d'islamistes affronte des soldats maliens dans la ville. Les deux attaques sont revendiquées par le Mujao.
- 18 juin: Les autorités et les rebelles touareg contrôlant Kidal signent un accord prévoyant un cessez-le-feu, un déploiement progressif de l'armée et un cantonnement des combattants touareg. Mais ces accords, qui vont permettre l'organisation de la présidentielle, remportée en août par Ibrahim Boubacar Keïta, tardent à être appliqués.
- 20 octobre: Des soldats français, maliens et de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) lancent une opération dans le Nord, où les groupes jihadistes ont repris leurs attaques meurtrières en septembre après une accalmie de plusieurs mois.
- 2 novembre: Deux journalistes français de RFI en reportage à Kidal sont tués après avoir été enlevés par des hommes armés.
2014
- 21 mai: Kidal tombe sous le contrôle de groupes rebelles touareg et arabes après une lourde défaite de l'armée. Un cessez-le-feu est signé par Bamako et trois groupes armés, dont le MNLA.
- 13 juillet: La mission française "Serval" est remplacée par "Barkhane" (3.000 hommes), effective à partir du 1er août.
- 3 octobre: Neuf soldats nigériens de la Minusma, qui a pris en juillet 2013 le relais d'une force panafricaine, sont tués dans une attaque dans la région de Gao, revendiquée par un groupe proche du Mujao.
2015
- 5 janvier: 11 soldats maliens sont tués dans l'attaque, revendiquée par Aqmi, d'un camp militaire à Nampala, près de la frontière mauritanienne.
- 28 janvier: Une attaque lancée par un groupe armé pro-gouvernemental fait une dizaine de morts près de Tabankort, à mi-chemin entre Kidal, fief de la rébellion, et Gao, contrôlé par les forces favorables à Bamako.
- 1er mars: Un "accord pour la paix et la réconciliation au Mali" est paraphé à Alger par le gouvernement, mais non par les rebelles du Nord qui réclament un délai pour consulter leur base. L'ONU exhorte la rébellion à dominante touareg à le parapher.
- 7 mars: Cinq personnes - trois Maliens, un Français et un Belge - sont tuées dans la nuit dans un restaurant du centre de Bamako. L'attentat fait également au moins huit blessés.
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