Au moins deux civils ont été tués dimanche dans le nord-est du Mali par des tirs de roquettes visant un camp de l’ONU à Kidal, bastion de la rébellion, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire des Nations unies.
Un notable de Kidal et une source au sein de la Mission de l’ONU au Mali(Minusma) avaient auparavant fait état de tirs de roquette sur le camp, disant ne pas avoir connaissance de victimes.
Par la suite, il y a eu de "nombreux autres tirs de roquettes", a affirmé la source sécuritaire au sein de la Minusma.
"Certaines roquettes sont tombées dans un campement situé à trois
kilomètres du camp de la Minusma. Au moins deux civils ont été tués. Ils sont de la tribu des Kountas" de la minorité arabe, a précisé cette source.
Les tirs de roquette contre les forces internationales sont fréquentes dans cette région mais ceux-ci interviennent au lendemain d’un attentat meurtrier à Bamako, la capitale, revendiqué par le groupe jihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.
Le groupe Al-Mourabitoune a dit vouloir venger son "prophète de l’Occident
mécréant qui l’a insulté et moqué", en allusion aux caricatures de
l’hebdomadaire français Charlie Hebdo, et la mort d’un de ses chefs, Ahmed el-Tilemsi, tué par l’armée française en décembre dans le nord du pays.
Un Français, un Belge et trois Maliens ont été abattus dans la nuit de vendredi à samedi dans un restaurant en plein coeur de Bamako, premier attentat visant des Occidentaux dans la capitale malienne, qui vit depuis 2012 sous la menace jihadiste.
Le nord du Mali est tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda , qui en ont été partiellement chassés par l’opération militaire "Serval", lancée à l’initiative de la France en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 l’opération "Barkhane", dont le rayon d’action s’étend à l’ensemble de la zone sahélo-saharienne.
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