Bamako - Les Maliens sont toujours "debout" après l'attentat anti-occidental à Bamako qui a fait cinq morts, a déclaré le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
"Nous sommes debout", a assuré le chef de l'Etat, lors d'une déclaration à l'occasion de la Journée internationale des femmes, publiée lundi par les médias locaux, dans une première réaction publique à l'attentat.
Il a affirmé que les auteurs de l'attentat "avaient échoué" à créer la peur. "Ils ont échoué et ils échoueront", a-t-il dit, promettant que "ceux qui ont osé revendiquer cet attentat le paieront très cher".
L'attentat perpétré dans la nuit de vendredi à samedi dans un restaurant au coeur de Bamako et aux alentours, le premier visant des Occidentaux dans la capitale, a fait cinq morts, trois Maliens, un Français et un Belge, et huit blessés, dont deux Suisses.
Il a été revendiqué par Al-Mourabitoune, le groupe jihadiste de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar qui a dit vouloir venger non seulement un de ses chefs, Ahmed el-Tilemsi, tué par l'armée française en décembre, mais surtout son prophète, "de l'Occident mécréant qui l'a insulté et moqué".
Il faisait allusion aux caricatures du prophète Mohammed publiées par l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, dont une partie de la rédaction avait été massacrée deux mois auparavant, jour pour jour, par deux jihadistes à Paris.
Le président Keïta avait participé le 11 janvier à Paris, au premier rang de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement, à la grande "marche contre le terrorisme".
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