Dans une situation exceptionnelle comme la transition, le rôle de l’Assemblée Nationale est sans embuche. Vu la responsabilité et le pouvoir qui l’engagent, c’est à elle d’être ferme face aux circonstances. Adopter les projets de loi dans l’impartialité au bénéfice du pays et prendre des mesures contre des malveillants qui veulent entraver sa démarche.
La nouvelle rentrée parlementaire de l’Assemblée Nationale est effective depuis, lundi 01 octobre. Consacrée au budget, l’étude et l’adoption de quelques projets, cette rentrée exceptionnelle, pour la phase transitoire, se passe dans une situation de tension. Dont les raisons furent le motif du coup d’Etat du 22 mars : « La faiblesse des institutions de la République et l’irresponsabilité de celles-ci face aux enjeux. » Cela avait abouti à leur suspension dans un laps de temps par les putschistes avant d’être remise en fonction après.
La responsabilité qui engage l’Assemblée Nationale de nos jours l’oblige à être impartiale dans l’étude et l’adoption des projets de loi qui lui seront parvenus. Rejeter les positions partisanes (entre groupes parlementaires ou partis politiques). Les interpellations doivent se faire dans l’unique sens d’apporter des solutions pour une sortie de crise.
Face à une telle circonstance, pour une bonne marche de la transition, l’Assemblée Nationale se heurte à des malveillants qui envisagent sa dissolution. Des élus et des mouvements versatiles crées au lendemain du coup d’Etat, par des marches répétées, se sont toujours élevés contre le maintien de l’Assemblée Nationale. Et veulent endoctriner des ignorants citoyens pour envenimer la crise. Une transition sans les élus, mais pour quelle fin dans une situation pareille ? Du moment où le consensus pour les organes de transition est établi. Et l’Etat tend la main aux organisations africaines et les puissances économiques pour une aide. N’aura-t-elle pas sa partition quant à l’adoption des modalités d’intervention ?
Au regard de cette responsabilité qui sera capitale pendant la transition, il est temps de se démarquer des chantages inflammatoires des anarchistes.
L’Assemblée Nationale pour sa part doit, si les conseils ne servent à rien, lever l’immunité parlementaire sur ceux qui veulent freiner sa marche. Pour ce qui est le cas des associations ou groupements contre le consensus, plus de marge de tolérance. La loi doit frapper quiconque entravera la recherche d’une résolution de crise. Car le Mali n’a plus de temps à perdre, vu le temps écoulé sans la moindre réaction, face aux terroristes qui continuent à bafouer la dignité d’un Etat qui a été toujours exemplaire en matière de démocratie et d’organisation sociale à travers le monde.
Cette rentrée parlementaire de la session d’octobre a enregistré la présence de tous les élus, (excepté ceux qui ont regagné le rang des islamistes rebelles), et les membres du gouvernement. L’épicentre de cette rentrée est budgétaire. Mais face à la crise que nous vivons, elle s’est beaucoup penchée sur la crise actuelle et comment reconquérir les territoires occupés. L’intervention militaire est la solution la plus envisagée par bon nombre de députés que nous avions approchés.