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La Nouvelle Patrie N° 208 du

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Résolution de la crise : le Mali, toujours entre les mains de Satan
Publié le mardi 9 octobre 2012  |  La Nouvelle Patrie




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Le coup d’Etat du 22 mars contre le régime démocratique, du général Amadou Toumani Touré, peut être qualifié, comme un énorme gâchis pour le peuple malien. Initié et exécuté par des soldats de la garnison de Kati, avec à leur tête le capitaine Amadou Haya Sanogo, pour disaient-ils redresser le Mali, le putsch a seulement contribué à enfoncer au regard des faits, le pays dans le chaos. Avec en prime un nationalisme mal placé.

Le Capitaine Amadou Haya Sanogo n’est ni un messie, encore moins un héros, mais bizarrement, il aime se comparer au Général De Gaulle. Certes il y avait un danger et une urgence d’intervenir, la patrie étant en danger, mais pas un coup d’Etat. Surtout quant on tient compte des leçons tirées des deux précédents. Celui de 1968, à quoi nous a-t-il servi ? Une récompense à la dictature. Celui de 1991 a accouché de la démocratie. Mais dans quelle démocratie? Une démocratie mal appliquée et qui a ouvert un boulevard au laisser aller et à la corruption. Une démocratie qui a affaiblie toutes les institutions de la République. Une démocratie qui ne faisait que l’affaire d’une minorité etc.

Un coup d’Etat de la division

Ce coup d’Etat du 22 mars n’a pas eu d’adhésion populaire comme celui de 1991. Il a en réalité divisé le pays en deux camps : de pro et d’anti-putsch. Et une condamnation ferme au-delà du Mali. Toutes les organisations (africaines et internationales) et les grandes puissances du monde l’ont condamné. Une déception, mais surtout une désolation puisque le charmant capitaine refuse de s’effacer. Comme il le dit, « je ne casse pas le mur et tourner le dos. »

Du coup, les partenaires financiers et techniques ferment les robinets. Les islamistes profitent de la cacophonie pour étendre leur conquête, et prennent treize cercles qui forment les 2/3 du territoire malien. Gao, Kidal, Tombouctou, Niafunké, Goundam, Tessalit, Aguelhok, Abebara, Bourem, Diré, Ansongo, Ménaka, Douentza etc. Une douloureuse division, qui fait que la République du Mali n’existe plus selon les normes internationales.

Pour la reconquête de ces territoires. Pas d’entente. Le dialogue reste toujours l’alternative prioritaire et pour le gouvernement du Mali et pour les forces vives de la nation, notamment les religieux. Mais une négociation avec qui et pour quoi faire ? Six mois écoulés, sans véritable issue au drame que vivent les populations du Nord. Au moment où les terroristes clarifient leurs intentions. « La charia ou le sabre» dans un pays démocratique et laïc.

Les organisations africaines et internationales ne l’entendent pas de cette oreille. Fatiguées des chantages, leur pression a fini par aboutir à la saisine de la Cédéao par le Mali d’une requête pour assistance. Avec l’idée « donnez nous les moyens logistiques, on vous demandera l’intervention militaire en cas de besoin. »

Il n’y a plus de patience, comme l’avait dit le président d’un pays membre de la Cédéao. « Nous n’allons pas attendre jusqu’à ce que les islamistes terroristes s’emparent de Bamako pour agir. » Décision finale, la Cédéao interviendra bel et bien, d’abord au sud du Mali avec un QG opérationnel à Bamako. Cette intervention urgente a eu l’adhésion massive des maliens et celle des participants à la 67e Assemblée générale de l’ONU à New York, grâce à la demande de la Cédéao, de l’Union Africaine, de la France, mais aussi du premier ministre Cheick Modibo Diarra. Mais les modalités d’intervention et les moyens financiers et logistiques qu’il faut, font toujours l’objet de suspicions.

Opposés à toute intervention sur le sol malien, des mouvements de la Coordination des Organisations Patriotiques du Mali(COPAM) ont, eux aussi, battu le pavé, le vendredi 28 septembre. Partant de la place de la Liberté, au Ministère de la Défense et des Anciens Combattants. Avec à leur tête, Younouss Hameye Dicko nouveau président de la COPAM, prof. Rokiatou Sanogo et Oumar Mariko du Mouvement Populaire du 22 mars et Boubacar Boré président de Yèrè-wolo-ton. Ils scandaient des propos hostiles contre, le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, le premier ministre, Cheick Modibo Diarra, les organisations africaines et la France.

Selon eux, toute intervention des organisations africaines ou internationales est synonyme d’échec et de division. Comme exemples, ils ont cité les cas du Liberia, de la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire, la Libye etc. Et disent avoir confiance à l’armée malienne pour libérer les territoires occupés. Ces faux nationalistes peuvent continuer de rêver.

Une crise qui reste pour le moment sans issue. Toutes les voies envisagées se heurtent à des mécanismes de défense.

Quel avenir pour le Mali ?

Boubacar Yalkoué

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