Au cours d’un point de presse hier le ministre choguel K. Maiga a déclaré: » Les groupes armés doivent parapher l’accord pour se mettre à l’abri des soupçons «

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Publié le mardi 10 mars 2015 | L’Indépendant

© aBamako.com par Androuicha
Atelier sur la stratégie de la communication gouvernementale.
Bamako, le 10 mars 2015 au CICB. Le ministre de l`Economie Numérique, de l`Information et de la Communication, M. Choguel Kokala MAIGA a ouvert un atelier de 3 jours sur la stratégie de la communication gouvernementale.

e ministre de l’Economie numérique, de l’information et de la communication, porte-parole du Gouvernement, Choguel Kokala Maïga, a rencontré hier lundi la presse nationale et internationale (Frnace24, itélé, BfmTv, TF1, BBC-Afrique, Reuters, Jeune Afrique…) pour faire le point des derniers événements qui ont ensanglanté vendredi soir la ville de Bamako ( 5 morts et 5 blessés), la pluie de roquettes qui s’est abattue sur Kidal tuant deux civils et un casque bleu tchadien ainsi que l’attentat manqué de Gao où deux présumés jihadistes ont été brûlés vifs par la population.

Face à cette situation chaotique, le ministre porte-parole d’appeler les uns et les autres à » ne pas céder à la panique « et d’ « éviter de tomber dans la provocation » pour ne pas faire le jeu des ennemis de la nation. Aux groupes armés de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CPA) encore réticents à parapher le document de l’accord de paix, Choguel Kokala Maïga est catégorique : » il est important que les groupes armés paraphent l’accord. Cela les mettrait hors de soupçons « .

Il est clair pour le porte-parole du Gouvernement qu’une fois l’accord paraphé, il sera facile d’identifier les groupes armés qui sont acquis à la paix et l’unité nationale et ceux qui ne le sont pas et ceux qui se cacheraient derrière les attaques terroristes. Comme pour indiquer qu’en l’état actuel, il est difficile de savoir qui est qui.

« Nous ferons tout pour qu’il y ait un accord. Chaque fois que les négociations rentrent dans une phase cruciale, les ennemis de la paix sortent pour saboter l’accord. Nous devons garder le cap et la sérénité « , a-t-il fait remarquer. Le ministre porte-parole du Gouvernement a mis l’accent sur le renforcement des mesures de sécurité et précisé que les forces de sécurité sont mobilisées afin de protéger les populations et leurs biens. Mais un déploiement de forces de sécurité se fait en toute discrétion pour ne pas provoquer une situation de psychose. Pour faire échec aux jihadistes et aider les forces de sécurité dans la traque, le ministre porte-parole du Gouvernement a invité l’ensemble des Maliens à se » considérer comme des soldats au front et à faire preuve d’une très grande collaboration « .

Choguel Kokala Maïga a parlé de « nid de terroristes » faisant allusion, à la découverte, la semaine dernière dans le Mandé, non loin de Samanko, d’une importante quantité d’armes et de munitions. Les assaillants ont réussi à s’enfuir. Des investigations ont été menées, a-t-il précisé. Ajoutant que quel que soit le dispositif de sécurité, les terrorsites profitent toujours des failles pour frapper.

S’agissant de l’appui des partenaires du Mali, principalement la France dans le renforcement du dispositif sécuritaire et dans la traque des auteurs de l’attentat de Bamako, il a indiqué que cet appui est multiforme. Et peut se manifester à travers des renseignements fournis et l’envoi d’experts sur le terrain.

La mort à Gao de deux présumés poseurs de bombes lynchés et brûlés vifs par la population a été évoquée par le porte-parole du Gouvernement. Il a profité de l’occasion pour appeler les populations à ne pas se faire justice et éviter des conclusions hâtives.

Il s’est enfin engagé à rompre le silence et communiquer au fur et à mesure avec la presse nationale et internationale.

Abdoulaye DIARRA