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CEDEAO – CNRDRE: « La CEDEAO est bel et bien comptable de toutes les situations qui ont abouti aux crises sans précédent… »
Publié le jeudi 10 mai 2012   |  Le Combat


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© Getty Images
Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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Y aurait-il un paradoxe CEDEAO ? Au plus haut de nos enquêtes d’opinion, l’organisation sous-régionale continue de soulever des vagues.

Pour ses premiers pas dans la résolution de la crise politico-sécuritaire au Mali, les décideurs communautaires réussissent jusque-là à susciter la curiosité des Maliens. Celui dont nous vous livrons la contribution ci-dessous écrivait : « Si tant est qu’à quelque chose, malheur est bon, la crise actuelle devrait mobiliser toutes les énergies nationales en vue du salut ». Les uns continuant de dire du bien de tout le monde, nous vous livrons ces quelques lignes de réflexion de M. Abdoulaye Thiambal Sissao, Directeur d’école à la retraite à Bamako. Il n’use pas de circonlocutions pour nous dire que c’est simplement inacceptable ce qu’avait dit la CEDEAO. Si une chose est sûre, pour ses détracteurs, que la dite CEDEAO saccage ainsi la respectabilité internationale qu’elle avait accumulée ces dernières années, il serait encore trop tôt, à notre avis, ce qu’est la chronique d’un échec annoncé. En ce moment où la crise de nerfs n’a pas déserté les esprits, serions-nous fondé à mener une « guéguerre » contre la CEDEAO ?

Le capitaine Sanogo, président du CNRDRE, répondait ainsi à la décision de la CEDEAO de faire subir au Mali un embargo : « Ensemble, depuis le 22 Mars, nous avons décidé de voir la réalité profonde de ce qu’est le Mali d’aujourd’hui. Un Mali malade dans son âme profonde, avec une gouvernance médiocre et des responsables qui ont trahi…Nous tenons néanmoins à réitérer toute notre confiance à la CEDEAO et l’invitons à plus d’ouverture et de dialogue pour le bonheur du people malien…car encore une fois, le cas du Mali est spécifique ».

A quoi joue donc la CEDEAO ?

Selon M. Sissao, la CEDEAO est une « structure qui devait au préalable promouvoir de bien du peuple malien ». Pourquoi donc un choix délibéré d’abandon des Maliens à leur sort ? Si j’avais été à la place du Président en exercice de la CEDEAO, je me serai épargné la peine, dans la conjoncture qui prévaut au Mali et la sous-région, de procéder à ce genre d’exhibitionnisme. M. Sissao affirme : « Celui qui est incapable de tirer sans passion des leçons du passé n’est guère plus apte à analyser le présent ni s’interroger sérieusement sur l’avenir… ». Est-il besoin d’attirer votre attention, encore une fois, sur le fait que ce sont nos jeunes et vaillants officiers de l’armée malienne que vous semblez tant dédaigner qui ont mis définitivement fin, et avec la manière, au pouvoir d’ATT ? La CEDEAO trouve-t-elle « honnête » d’exiger à l’une des parties signataires (le CNRDRE) d’un accord, le respect scrupuleux de celui-ci, alors même que l’autre partie signataire s’offre le luxe de fouler aux pieds ledit accord de manière flagrante et avec force arrogance, à travers des résolutions arbitraires ? Cela est intolérable ! M. Sissao se demande quelle lecture faisons-nous de l’Article 6, chapitre 2I de l’Accord-cadre du 10 Avril 2012 ? En tout cas, du moment qu’il reste encore des Maliens patriotes prêts à ne brader leur foi et leur idéal pour tout l’or du monde, nous nous assumerons. Reconnaissez donc, Messieurs de la CEDEAO, que les décisions prises lors du sommet d’Abidjan arrivaient comme un cheveu dans la soupe. Alors, n’abusez point de la bonne foi et de la volonté inébranlable de notre peuple à vouloir vivre en paix chez nous et en harmonie avec tous les peuples de la terre. « Nous refusons catégoriquement la mise sous tutelle, sous quelque forme que ce soit, de notre grand Mali et sommes prêts à user de tous les moyens pour l’empêcher ». Et M. Sissao, de nous renvoyer à une méditation personnelle à la Charte de Kurukanfuga en son Article 26 qui stipule : « Le taureau confié ne doit pas diriger le parc ». Et de conclure : « Le Nord du Mali est certes actuellement entre les mains de terroristes par votre faute, mais le Sud, lui, vous n’en ferez pas ce que bon vous semble… ». Par un concours de circonstances, le Mali, cette terre de paix et d’hospitalité, ploie momentanément sous le joug, mais ne sombrera jamais.

Le fond de l’histoire, c’est le nationalisme. Montesquieu disait : « Nous sommes faits pour la coopération comme les pieds, comme les mains, comme les paupières, comme les rangées de dents supérieures et inférieures ». Il ne s’agit que de raison. Entre la CEDEAO et les Maliens devrait exister un rapport de concordance, et cette relation devrait être toujours la même.

S.Koné

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