Le samedi 07 mars 2015, la population de Gao furieuse, a brûlé vif deux jeunes accusés de vouloir attaquer le poste de police de la localité à la grenade. Les auteurs du coup, Mohamed Sidi Ould (27 ans) et son cousin Oumar Ould Sidiya (24 ans) étaient de la communauté arabe.
Selon nos sources, «quand Mohamed Sidi Ould et Oumar Ould Sidiya sont arrivés auprès du poste de police de Gao dans la matinée du 07 mars dernier avec la grenade lacrymogène en main, ils étaient parvenus à se glisser dans les toilettes, dernière la police pour mieux préparer l’opération.
A leur sortie des toilettes, les malfrats furent surpris de voir un policier devant leur cible (poste). Ils n’ont pas tardé à jeter la grenade dans la cour du poste de police et l’agent de garde s’est enfui.»
En effet, notre témoin nous a confié aussi que malgré l’explosion de ladite grenade, elle n’a pas fait de victime, car au moment des faits, le poste était vide, il n’y avait qu’un seul policier (l’agent de garde).
C’est après cet acte criminel que les populations ont été alertées et Mohamed Sidi Ould et son cousin Oumar Ould Sidiya ont tenté de fuir. Mais il était trop tard, ils ont été alors interceptés par des jeunes de la localité. Cette foule n’a pas tardé à asperger les auteurs d’essence.
Toute la ville fut alertée de la situation et les agents qui ont vite regagné leur poste, ont essayé de s’interposer, mais il était trop tard, les jeunes avaient déjà mis du feu sur les malfrats.
C’est ainsi qu’après quelque vingtaine de minutes, les deux jeunes arabes étaient transformés en cendre sous le regard d’une foule furieuse qui était toujours là pour empêcher toute tentative de sauvetage.
Il faut noter que depuis l’occupation des régions nord de notre pays, les régions de Gao, de Tombouctou et de Kidal ont été la cible de plusieurs attaques à la grenade lacrymogène, à des lances roquettes, à des tirs d’obus, etc…
On peut dire que dans ce cas de figure, la population de Gao s’est redue justice. Et rien cela ne saurait justifier ce qui s’est passé le samedi 07 mars 2015. Il faut reconnaitre aussi que ces genres de situations ne peuvent que se produire, car nos agents de sécurités sont loin de jouer leur rôle de protection des personnes et de leurs biens.
Issa KABA