Suite à l'échec des négociations entre le comité syndicat de la santé, de l'action sociale et de la promotion de la famille du Chu Gabriel Touré et le ministère de la Santé, les agents de cet établissement ont provoqué une grève de 24 heures. C'était hier mercredi 11 mars.
Les blouses blanches en colère ont décrété un débrayage de 24 heures le mercredi au centre hospitalo-universitaire Gabriel Touré. En faisant un tour dans cet établissement, le constat était amer. Les salles d’attentes et de consultation sont restées désespérément vides au grand dam des malades qui ne s’y attendaient pas. Car, en un premier temps, les syndicalistes étaient apparus sur les écrans de la télévision nationale pour annoncer la suspension du mot d’ordre de grève à la demande des membres de la commission de médiation. Selon les responsables syndicaux, à la dernière minute, les choses ont pris une nouvelle tournure. Cette grève pouvait être évitée si les deux parties étaient parvenues à trouver un terrain d’entente. Toutefois, il est important de mentionner que le service minimum a été assuré par les agents de garde.
Par cet arrêt de travail, les syndicalistes comptent dénoncer leurs conditions de travail difficiles au CHU Gabriel Touré auxquelles s’ajoutent les innombrables pannes d’équipements médicaux. De même que le manque de personnel qualifié à tous les niveaux. S’y ajoutent la décision d’affection du secrétaire général du Comité syndical de l’Hôpital Gabriel Touré, prise de façon abusive. Selon eux, cela constitue une atteinte grave aux principes de la liberté syndicale, de la protection du droit syndical et de celle des responsables syndicaux contenus dans les Conventions de l’OIT. Les syndicalistes disent constater avec regret l’obstination du ministère en charge de la Santé à faire échec à toutes initiatives et démarches entreprises y compris les propositions de l’UNTM pour parvenir à l’abrogation de ladite décision ou une solution négociée.
En tout, les revendications s’articulent autour de 13 points. Et aucun accord n’a été trouvé autour desdits points. Rappelons que les syndicalistes exigent de mettre le personnel contractuel payé sur fonds propre dans ses droits par le payement sans délai des indemnités de résidence et l’augmentation de la valeur indiciaire récemment accordée à leurs collègues payés sur le budget d’État. Et, par ailleurs, le syndicat sollicite la sécurisation de leurs salaires en s’impliquant dans le processus en cours de leur reversement dans la Fonction Publique d’État en collaboration avec le BEN/SNS-AS-PF. Par ailleurs, ils demandent d’assainir et de rendre transparente la gestion de l’hôpital, de mettre à la disposition du syndicat les copies de tous les contrats (police, gardiennage, nettoyage, buanderie, restauration, parkings etc….). D’arrêter les recrutements par népotisme, inopportuns et trouver une solution adéquate au manque préjudiciable de personnel qualifié dont souffre l’hôpital et de réparer l’ascenseur ou acquérir un nouveau pour améliorer les commodités d’accès aux bureaux et salles de consultation situées aux étages dans le bâtiment administratif de l’hôpital.
Ramata Tembely