Le réseau des Ambassadeurs du développement lance un projet pour la
réorientation des jeunes vers les secteurs porteurs. Un projet initié
par le réseau des ambassadeurs du développement et dont la vocation
principale est de promouvoir l’emploi des jeunes. Sous la présidence
de Fousseyni Maiga et madame Gakou Salimata Fofana, la marraine et
ancienne ministre.
Le président du réseau des ambassadeurs a commencé son discours en
partageant quelques statistiques et réalités sociales de notre pays.
Des informations qui permettent de mieux cerner la vocation du RADEV
et d’appréhender les ambitions qui l’animent. 72,3% c’est le taux
d’analphabétisme, avec une population jeune de plus de 46,6% de moins
de 15 ans, le Mali se retrouve avec un taux d’urbanisation de 22,5%,
contre une espérance de vie de 55,6 ans. En termes d’indice de
développement humain, le Mali occupait en 2011 la 169ème place sur
175 pays. Plus de 46,6% de la population vit en dessous du seuil de
pauvreté. Vu la place qu’occupe le Mali, 3ème pays africain
producteur d’or, avec les secteurs productifs tels que l’agriculture,
l’élevage, la pêche, le président estime que le Mali ne devrait pas
connaitre une telle pauvreté aujourd’hui. La corruption et la mauvaise
gouvernance représentent de véritables freins au développement du
pays. Les problématiques liées au chômage, à la formation, la
dépravation des mœurs, le manque de repères et la délinquance juvénile
font que la jeunesse tend à être une bombe à retardement pour le Mali.
L’Etat ne recrute pas plus de 3% des diplômés chaque année, faute de
moyens. La qualité de l’enseignement dispensé dans les structures de
formation n’offre pas de pertinentes opportunités de qualification aux
jeunes. Le discours officiel sacralise les jeunes. Mais les
institutions leur imposent un contrôle étroit et pesant. On loue les
jeunes, mais on ne leur laisse aucune possibilité de s’exprimer de
façon autonome, disons que la jeunesse au Mali est un mot-valise
sacralisée par le pouvoir, pour l’avenir et dans l’abstrait. Face à
cette situation déplorable et les enjeux de la mondialisation, la
question aujourd’hui est de savoir quelle doit être la place de la
jeunesse dans le processus de développement de notre pays ?
Et partant de l’assertion du président John F Kennedy selon la quelle
« la promesse d’avenir de toute nation peut être mesurée à l’aune des
perspectives actuelles de ses jeunes», il revient aujourd’hui à la
jeunesse de prendre conscience et d’assumer ses responsabilités
puisque représentant l’avenir de la nation. ‘’Oser, créer, résister’’,
telle est la devise du réseau des Ambassadeurs pour le développement.
Le président du réseau M. Fousseyni Maïga, explique que ce sont
autant de principes et de vision que le RADEV entend porter et
partager avec d’autres jeunes à travers le projet REJESEP, axés sur la
promotion de l’entreprenariat et d’activités génératrices de revenus :
la formation gratuite de 2000 jeunes en entreprenariat et leadership,
l’installation ( identification de projet, conception de plan
d’affaires, appui à la recherche de financement et coaching
individualisé) de 1000 jeunes dans des activités génératrices de
revenus, la formation de 1000 jeunes en technique de recherche
d’emploi et coaching personnalisé jusqu’à l’obtention d’un emploi ou
stage, une campagne de plaidoyers pour l’introduction des modules
d’entreprenariat dans les cursus universitaires (à partir de la 3eme
année) et professionnels (dès la spécialisation) etc.…
Bassala Touré