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Mali : La médiation prône un dialogue à partir d`une "plateforme" du MNLA
Publié le mardi 9 octobre 2012  |  AFP


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Des émissaires ouest-africains à Bamako pour dialoguer avec l`ex-junte
Djibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso et Adama Bictogo, ministre ivoirien de l`Intégration africaine


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DAKAR - Le médiateur dans la crise malienne veut utiliser comme "point de départ pour un dialogue fructueux" au Mali une "plateforme" de la rébellion touareg du MNLA, qui réclame désormais "le droit à l`autodétermination" au lieu de la sécession, a dit mardi à Dakar le chef de la diplomatie burkinabè.

Le ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibrill Bassolé a expliqué à la télévision publique sénégalaise RTS1 avoir été dépêché auprès du président sénégalais Macky Sall par le chef de l`Etat burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (Cédéao) dans la crise malienne.

Il a expliqué avoir fait aux autorités sénégalaises "le point de la situation" sur le Mali, "en particulier sur la récente évolution où le MNLA (Mouvement national de libération de l`Azawad, rébellion touareg) a remis au médiateur de la Cédéao une plateforme de négociations".

"Nous voulons faire de cette plateforme le point de départ pour un dialogue
fructueux et qui pourrait nous permettre de réunifier le Mali et de réconcilier les Maliens autant que nous pourrons le faire", a déclaré M. Bassolé.

Dans une plateforme de revendications politiques présentée le 7 octobre au président Compaoré à Ouagadougou, le MNLA parle "de droit à l`autodétermination".
Initialement, ce mouvement s`était présenté comme laïc et sécessionniste et avait unilatéralement déclaré en avril l`indépendance d`un "Etat de l`Azawad" -rejetée par la communauté internationale-, quelques jours après la chute du vaste nord du Mali aux mains de divers groupes armés, dont le MNLA lui-même.

En juin, le MNLA a été évincé de ces régions par les groupes armés islamistes alliés d`Al-Qaïda et prônant l`application de la charia (loi islamique).

En plus du dialogue envisagé pour sortir le Mali de la crise, "nous avons aussi présent à l`esprit la nécessité d`accroître la sécurité en luttant efficacement avec l`appui de la communauté internationale contre les groupes qui ne se mettraient pas dans cette dynamique de paix et qui voudront plutôt utiliser l`espace du nord du Mali comme base-arrière pour des activités terroristes", a poursuivi Djibrill Bassolé.

Le président sénégalais Macky Sall a donné "ses points de vue et ses recommandations, que je transmettrai au médiateur" Compaoré, a dit M. Bassolé, qui a également été reçu par son homologue sénégalais Alioune Badara Cissé.

"Pour le Sénégal comme pour le Burkina Faso, la crise au Mali est une
grande préoccupation", a-t-il estimé.

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