Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Mali: un suspect de l’attentat jihadiste de Bamako tué, des armes saisies
Publié le samedi 14 mars 2015  |  AFP
Présumé
© AFP par HABIBOU KOUYATE
Présumé auteur de l`attaque contre la Terasse
Vendredi 13 Mars, 2015. Bamako.Le bâtiment où des forces spéciales au Mali ont tué un suspect dans l`attaque meurtrière de la semaine dernière sur une boîte de nuit dans la capitale Bamako




Près d’une semaine après l’attentat jihadiste
de Bamako, un des auteurs présumés a été tué vendredi dans la capitale
malienne et "beaucoup d’armes" saisies par les services du renseignement,
lancés dans la traque d’une dizaine de suspects.
Au même moment, la rébellion à dominante touareg du nord du pays
poursuivait ses discussions entamées mercredi à Kidal (nord-est) sur l’accord
de paix d’Alger, sous intense pression internationale pour le signer afin
d’isoler définitivement les jihadistes, tels ceux qui ont revendiqué
l’attentat. Le gouvernement avait déjà paraphé le texte le 1er mars.
"Lors d’un assaut lancé ce vendredi, l’un des auteurs du crime terroriste
de samedi dernier a été tué. Il n’a pas voulu se rendre. Il a piégé une porte"
du bâtiment où il se cachait, a déclaré le numéro 2 des forces spéciales
maliennes relevant de la sécurité d’Etat (SE, services du renseignement).
Localisé entre les quartiers populaires de Banankabougou et Sokorodji, dans
la périphérie sud-est de Bamako, ce suspect était "originaire du Nord", a
indiqué un autre responsable des forces spéciales, précisant que le suspect
avait la peau claire et qu’il était un des auteurs de l’attentat de la semaine
dernière.
Dans la nuit du 6 au 7 mars, cet attentat à la grenade et à l’arme
automatique, le premier à frapper des Occidentaux à Bamako, avait fait cinq
morts - trois Maliens, un Français et un Belge - et huit blessés, dont deux
Suisses, au bar-restaurant La Terrasse et aux alentours de ce haut lieu de la
vie nocturne de la capitale.
Il a été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien
Mokhtar Belmokhtar.
Selon des sources au sein des forces spéciales, une carte d’identité a été
retrouvée sur le suspect tué vendredi, indiquant qu’il est né en 1993 dans une
localité proche de Bourem (nord). Il pourrait cependant s’agit d’un faux
document, selon elles.
Une dizaine de personnes ont été interpellées dans le bâtiment. Trois
membres des forces spéciales ont été légèrement blessés, selon des sources
hospitalières.

- Forces de sécurité "largement mobilisées" -

Vendredi soir, le ministre malien de la Communication Choguel Maïga,
porte-parole du gouvernement, a indiqué que l’auteur présumé de la fusillade
était toujours recherché.
"Nous avons bon espoir que les forces de sécurité, qui sont largement
mobilisées aujourd’hui, mettront la main sur lui et sur d’autres" complices
impliqués dans l’attentat, a déclaré M. Maïga lors d’une conférence de presse.
Dans l’appartement du suspect abattu, "beaucoup d’armes, beaucoup de
munitions ont été trouvées (...). Et les premières analyses indiquent très
clairement que c’est des balles de même nature que celles qui ont été
utilisées" pour l’attentat, a-t-il dit.
Selon lui, il s’agit également des "mêmes types de balles" que celles
retrouvées lors d’une récente opération policière à Samanko, près de Bamako.
Selon la presse locale, le 3 mars, des hommes de la SE y ont découvert une
cache d’armes abandonnée par plusieurs hommes ayant pris la fuite.
Un responsable au ministère malien de la Défense et une source sécuritaire
ont indiqué à l’AFP que l’auteur de la fusillade et le suspect tué vendredi
ont habité ensemble avant l’attentat. Selon la source sécuritaire, ils avaient
loué l’appartement "depuis trois semaines" et depuis la fusillade, le tireur
"n’est plus retourné habiter avec son complice tué vendredi".
Elle a aussi confirmé la découverte dans l’appartement d’"armes et
munitions".
Appuyées par des policiers de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) et des
enquêteurs français et belges arrivés en renfort, les investigations sur
l’attentat de Bamako ciblent une dizaine de "véritables terroristes
organisés", selon des sources proches du dossier.
Parmi eux figurent un binational russo-malien, qui n’a pu être localisé, et
le chauffeur présumé, qui serait handicapé.
Après l’attentat, le gouvernement malien et la communauté internationale
ont intensifié les pressions sur la rébellion à dominante touareg, pour faire
la paix afin de priver les jihadistes de soutiens dans le Nord.
Cette région était tombée au printemps 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion du
Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), d’abord alliée à ces
groupes qui l’ont ensuite évincée.
Les jihadistes ont été partiellement chassés par l’opération militaire
"Serval", lancée à l’initiative de la France en janvier 2013, à laquelle a
succédé en août 2014 l’opération "Barkhane", dont le rayon d’action s’étend à
l’ensemble de la région sahélo-saharienne. Mais des zones entières échappent
toujours au contrôle de Bamako.
sd-sr-sst/cs/mba
Commentaires