Cette autre nouvelle constitue bien la preuve matérielle de la cacophonie, de l’amateurisme et de l’inexistence d’une cellule de coordination efficace contre l’insécurité au Mali et plus particulièrement dans le district de Bamako.
Cette autre nouvelle constitue bien la preuve matérielle de la cacophonie, de l’amateurisme et de l’inexistence d’une cellule de coordination efficace contre l’insécurité au Mali et plus particulièrement dans le district de Bamako.
Ils s’appellent Sidi Mohamed Ould Moustapha, Ibrahim Ould Tidjani (tous deux de nationalité malienne) et Oumar Barry d’origine guinéenne. Ils ont été arrêtés à la date du 09 Février 2015 par le commissariat de police du 1er Arrondissement. Motif : ils cherchaient à se procurer sur le marché, tenez-vous bien, 200 tenues militaires appelées « camouflées » et des dizaines de téléphones portables.
Face à la forte demande et en l’occurrence, à la nature des marchandises demandées (des camouflées), l’opérateur économique les fit attendre le temps d’informer la police qui vint les accueillir. Les suspects ont été interrogés par les services spécialisés et remis audit commissariat. Retenez bien, cette arrestation a été opérée à la date du 09 février 2015. Rien à dire ? Pas si sûr !
Souvenez-vous : Ce sont au moins 200 kalachnikovs et des téléphones portables qui ont été découverts à Samanko en début de semaine du mois de mars. En somme, le même nombre d’armes découvertes à Samanko que de tenues camouflées recherchées par les suspects, sans parler des téléphones portables. En clair, tout indique que les suspects arrêtés au «Grand marché» entretiennent des liens étroits avec ceux de Samanko.
Il se trouve par ailleurs que les sieurs Sidi Mohamed Ould Moustapha et Ibrahim Ould Tidjani ne se sont pas rendus ensemble chez le vendeur. C’est un pur hasard qui les a réunis au même endroit et au même moment. Mais les enquêtes ont prouvé que les deux hommes se connaissaient parfaitement. La conclusion s’imposait dès lors: ils sondaient le marché, chacun de son côté, au compte d’un groupe qui s’apprêtait à passer à l’action.
L’arrestation de ces 03 suspects aurait du être reconsidérée suite à la découverte des armes à Samanko (200 tenues militaires et autant d’armes découvertes à Samanko) et par conséquent, nécessité une intervention rapide et efficace à Samanko. Mais l’on connaît la suite.
B.S. Diarra