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© aBamako.com par A.S
Commémoration de la mort de Cabral Bamako, le 17 mars 2014 . Lafiabougou. Dans le cadre de la commémoration du 34ème anniversaire de l’assassinat de Abdoul Karim Camara dit Cabral, le gouvernement du Mali a organisée une ceremonie de depos de gerbe de fleur. |
17 mars 1980 – 17 mars 2015. 35 ans déjà qu’Abdoul Karim Camara dit Cabral nous a quitté. En son honneur, l’Amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEM) a organisé, hier dans l’après-midi, une marche funèbre et une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs par le chef du gouvernement Modibo Keita. C’était au monument érigé en la mémoire de l’ancien leader estudiantin à Lafiabougou.
La cérémonie de commémoration a eu lieu en présence notamment du ministre de l’Administration territoriale et la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga, du ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, et du secrétaire général de l’AMS-UNEM, Oumar Arboncana Maïga.
Comme de coutume, le monument était entouré d’une foule d’élèves venus principalement de l’école « Cabral » de Badalabougou, de l’Institut de gestion Abdoul Karim Camara dit Cabral, du lycée Mamadou Sarr. Les amis de Cabral communément appelés les « ainés » étaient également présents en nombre. Beaucoup d’entre eux arboraient le célèbre bonnet « Cabral’’ (en référence au bonnet que portait le leader indépendantiste bissau-guinéen, Louis Amical Cabral, l’idole du « Cabral malien »).
Cheick Traoré, l’un des « ainés » et enseignant à la retraite, témoigne : « Cabral a été un responsable qui a aimé l’école et respecté les ainés. Durant toute sa vie, il n’a parlé que de qualité et conditions d’étude. Ses camardes reconnaissent qu’il était un rassembleur ».
Le secrétaire général de l’AMS-UNEM, dans une déclaration, a interpellé les autorités : « Nous, la génération, attendons toujours et depuis 35 ans pour que les plus hautes autorités nous disent enfin où ton corps (celui de ndlr Cabral) a été enseveli et peut-être sans sépulture. Nous appelons celui qui incarne la nation, Ibrahim Boubacar Keita à apaiser nos esprits ».
En plus d’être fiers de leur leader consacré héros national, le souhait des amis de Cabral est que les autres héros restés anonymes bénéficient d’un mémorial. Oumar Arboncana Maïga a parlé à ce propos du lieutenant Alhabib Maïga et d’Amadou Diallo, le chef du groupe d’autodéfense Ganda Koy qui ont résisté, au prix de leur vie, à l’entrée du MNLA et des djihadistes le 30 mars 2012 à Gao. Il a cité aussi les soldats lâchement assassinés à Aguelhok, les préfets abattus le 17 mai 2014, ainsi que les militaires tombés sur le champ de l’honneur le 21 mai à Kidal, sans oublier ceux de Nampala et de Konna. De même que les victimes de l’attentat de « La Terrasse » dont le policier Cheick Oumar Dembélé.
Oumar Arboncana Maïga a tenu aussi à interpeller nos frères du MNLA, du HCUA et du MAA, afin qu’ils déposent les armes car celles-ci n’ont jamais été un instrument de sécurité. Il a invité enfin les jeunes générations à « chérir le savoir car si on veut le pouvoir, la sagesse, l’argent, il faut apprendre car dans ce monde globalisé la richesse git dans le savoir ».
Le Premier ministre a assuré avoir noté avec beaucoup d’attention et d’émotion la préoccupation que les amis de Cabral attachent à la paix, à la sécurité, et à l’école. Pour le chef du gouvernement, Cabral n’est pas mort pour rien. Modibo Keita qui a témoigné avoir connu l’homme, a indiqué que « Abdoul Karim Camara ne savait pas se battre avec les armes. Il savait débattre. Il savait opposer avec abnégation la force de l’argument à l’argument de la force ».
Alhoudourou A MAÏGA
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