Sène Malick : «Il ne faut pas que ça soit uniquement des véhicules des citoyens moyens. Nous souhaitons que cette opération de saisie concerne les voitures non immatriculées des magistrats et des porteurs d’uniformes».
Issa Traoré : «Enfin, une bonne nouvelle ! J’espère bien que tous les véhicules seront frappés de la même façon. Parce que depuis que le Mali est Mali, il y a les pauvres fonctionnaires et autres Maliens lambda qu’on fait souffrir. Cette mesure doit être appliquée aux voitures à vitres fumées ou teintées, aux grands commerçants et aux profiteurs du pouvoir».
Nabyla Youssouf : «Superbe décision ! Je suis d’accord avec le gouvernement, trop c’est trop. Tout le monde veut avoir une voiture à Bamako alors que certains n’ont pas les moyens. Cette fois-ci, connaissant le président IBK, les propriétaires des voitures sans plaque d’immatriculation seront frappés par la loi. Ils font les malins sur nos routes, sans payer les droits et la patente de l’Etat».
Lebry Makan Keïta : «C’est depuis le samedi 14 mars 2015 qu’on a mis cette mesure en pratique. Mais force est de reconnaître que cette mesure est prise contre les innocents, étant donné que la plupart des véhicules non immatriculés sont conduits par des porteurs d’uniformes qui sont aussi propriétaires de Sotrama et de taxis».
Mohamed Diarra : «Il était vraiment temps. Il faut que les populations dénoncent les porteurs d’uniformes qui ne se conformeront pas à la mesure d’interdiction. Donc, l’Etat doit assumer son devoir de délivrance des documents nécessaires. Mais le cas spécifique des hommes en tenue est une autre affaire».
Yamadou Keïta : «Tolérance zéro, la loi c’est la loi, elle sera appliquée à tout le monde, personne ne sera à l’abri. Nous allons nous-mêmes suivre l’application de cette décision en tant que citoyens. Le pays ne peut pas bouger sans notre soutien et l’appui aux autorités».
Lancine Kanta : «Du n’importe quoi ! Les policiers et autres agents seront frappés par l’application de cette décision. L’Etat se va faire des sous. Surtout que le ministre Choguel Maïga a dit que la décision sera appliquée de jour comme de nuit, les policiers vont se faire une très bonne affaire. Ils ne vont même pas vérifier les véhicules, mais ils vont se remplir les poches».
Mamadou Konate : «Zéro tolérance, il faut innover non ?».
Madou Diallo : «Je félicite le gouvernement pour la bonne décision. Il doit aussi penser aux voitures avec vitres noires et teintées. Je pense qu’ils m’ont écouté car j’ai fait une publication allant dans ce sens.»
Simpara Bouya : «Il faut que cette mesure frappe même les Djakarta. Maintenant nos faux dirigeants se réveillent enfin. Vraiment, nos dirigeants montraient leurs incompétences. Ce sont des mesures qu’il fallait appliquer depuis longtemps. Je vous donne un exemple. Ici en Angola, tu ne vois jamais une voiture ou une moto sans plaque d’immatriculation, sans exception ! Que tu sois député, ministre ou général d’armée. Mais chez nous, les vrais fautifs sont les douaniers, les députés et les hommes en uniforme».
Nouhoum Keïta : «Mais comment peut-on traquer les véhicules non immatriculés alors que l’Etat et son fournisseur sont incapables de satisfaire la demande ? Plusieurs propriétaires de véhicules attendent leurs plaques d’immatriculations depuis des mois. Il en est de même pour les cartes d’identité et les passeports. Ce sont des mesures cosmétiques qui ne veulent rien dire, à mon avis. Mais, c’est le résultat du laisser-aller. Notre Etat est incapable d’assurer la sécurité minimum du pays. Tout est à reconstruire. C’est une tâche colossale… Quelle est notre conception de la sécurité nationale? Aucun citoyen malien ne le sait».
Yaya Coulibaly : «Quid des CH militaires?»
Rafetna Maïga : «J’espère que cette mesure s’appliquera à tous. C’est seulement au Mali que des gens conduisent des voitures non immatriculées, avec des CH, comme si c’est légal. Dans les autres pays, la police t’arrête immédiatement».
Diakaridia Yossi : «Le problème est que les véhicules non immatriculés appartiennent aux porteurs d’uniformes, à la famille judiciaire et aux élus. Il faut un contrôle général, même des motos sans plaque. Tous les engins à deux ou plusieurs roues doivent être contrôlés au Mali».
Propos recueillis par Kassim TRAORE