C’est du moins la déclaration faite par le regroupement du mouvement patriotique du 22 mars lors d’un point presse le mercredi 18 mars au siège de la radio Kayira de Bamako.
Le Préaccord d’Alger est aujourd’hui sujet de débat dans les « Grins » et autres lieux huppés du pays. C’est fort de cela que les responsables du Mp22 ont bien voulu se prononcer sur ledit préaccord paraphé le 1er mars dernier entre le gouvernement malien et les responsables de la plateforme d’Alger. Pour Mohamed Tabouré, Prirignama Sylla et Me Mariam Diawara, le texte provisoire qui vient d’être paraphé par le gouvernement d’IBK semble à première vue avoir tenu compte des critiques sur ce point.
Mais le problème avec IBK, c’est qu’il joue à la souris et au chat avec le peuple malien, soutiendront-ils. Selon eux, aujourd’hui le gouvernement bat campagne sur le fait que les opposants à l’accord s’accrochent à des mots. Querelle qui en dit long sur son propre état d’esprit.
En effet, qu’est-ce qu’un accord ? Un assemblage de mots disposés selon certaines règles qui permet d’aboutir à des résultats concrets. Rien de plus, rien de moins, diront-ils. C’est fort de cela que le Mp 22 rejette le terme Azawad surtout de la manière controversée et confuse avec laquelle il est évoqué dans le texte.
En outre, le mouvement du 22 mars s’inquiète vivement de la représentation régionaliste voire ethnique que les signataires veulent introduire dans la vie politique nationale. Pour Mohamed Tabouré et ses amis, cet accord est antirépublicain, injuste et de caractère féodal.
Ainsi, il ne parle jamais d’une juste représentation des populations du nord, si injuste il y a dans cette représentation mais d’une plus grande représentation qui, on l’imagine facilement, se fera au détriment d’autres régions, et ceci de manière injuste. Sans état d’âme et toute honte bue, l’accord veut « réactiver et diligenter le processus de mise en place de la deuxième chambre du parlement sous la valorisante de sa nature et de son rôle, et en faire une institution dont les missions et la composition favorisent la promotion des objectifs du présent Accord », soutiennent-ils.
Et de conclure que personne n’ose encore douter du caractère de république bananière de notre démocratie, le président et son gouvernement étant à la solde d’une certaine France, celle de la Françafrique de François Hollande. Raison pour laquelle ces derniers pensent qu’il faudrait traduire le président IBK et son homologue français François Hollande devant la Cour Pénale Internationale.
Paul N’GUESSAN
Source: Le Prétoire