Les tubercules riches en matière sèche sont plus sensibles au développement du noircissement interne. Différentes mesures préventives peuvent être mises en œuvre pour limiter les risques d’apparition de ce type d’endommagement. Les récoltes de pommes de terre de consommation, destinées au marché du frais comme à la transformation, sont en cours. Globalement, la qualité semble plutôt bonne avec cependant, en tendance, une production riche en matière sèche (teneur proche de celle observée en 2009) et une turgescence des tubercules parfois limitée par la faible pluviosité de la fin du cycle. Ces facteurs sont favorables au développement du noircissement interne, en particulier, sur les variétés destinées à l’industrie, généralement plus sensibles. Le noircissement interne se caractérise par des taches sous-épidermiques de couleur gris bleuté (taches cendrées) d’un diamètre de 0,5 cm et plus, qui peuvent évoluer en profondeur dans la chair des tubercules et devenir noires dans les cas les plus graves. Ce type d’endommagement étant interne, quasiment aucun tri manuel n’est possible. Les symptômes apparaissent principalement du côté du talon.
LES CONTRAINTES
La réussite de la campagne sera liée aux efforts diligents qui seront faits par les structures techniques de l’Etat, de la CMDT et par les producteurs dans le cadre de l’entretien des pistes en zones cotonnières. L’insuffisance des budgets alloués à l’entretien des pistes, depuis le recentrage de la CMDT autour des activités liées au coton en 2003, n’a pas permis de sauvegarder l’état du réseau de pistes, rapporte Sadio Sissoko, conseiller technique industriel principal. Ce spécialiste gère les opérations de transport et les autres logistiques de la compagnie. Les fortes pluies enregistrées cette année n’ont pas arrangé la situation au niveau des infrastructures routières. Les eaux diluviennes ont contribué à dégrader d’avantage les pistes. Le Directeur général adjoint Cheick Tidiane Doucouré témoigne de la dégradation des pistes malgré les efforts entrepris durant la campagne écoulée pour résorber le mauvais état ou l’inexistence d’ouvrages sur ce réseau. Le budget global prévu pour les opérations ponctuelles d’entretien est d’environ 1,5 milliard Fcfa. Ce fonds facilitera l’exécution des programmes d’évacuation du coton graine d’ici la tombée des prochaines pluies. Le conseiller technique Sadio Sissoko, estime que la participation des producteurs, en terme de main d’œuvre, pour les opérations de points à temps, d’enrochement et d’aménagement de passages temporaires en lieu et place de certains ouvrages est vivement sollicitée. Cet apport spécifique est justifiée par l’ampleur des dégradations et la nécessité de sortir le coton suffisamment tôt pour atteindre les objectifs d’une campagne rentable à tout point de vue.