Dans ce pays, on a l’impression que les gens n’ont plus pitié les uns et des autres. Chacun veut profiter d’une situation pour s’enrichir. Depuis un certain temps les prix des produits de première nécessité ont augmenté en flèche et continuent d’ailleurs. Le prix du gaz butane et les hydrocarbures ont eux aussi connu une montée considérable. Maintenant, à quelques encablures de la fête de tabaski les chefs de familles commencent à se faire du souci. Chacun s’interroge si le prix du mouton sera à leur portée.
Actuellement dans notre pays la vie devient de plus en plus précaire pour les populations. Le pays traverse un moment très critique de son histoire. Les trois régions du nord se trouvent sous occupation des islamistes qui pullulent le quotidien des populations. Et suite au coup de force du 22 mars l’économie du pays s’effrite de jour en jour. Les bailleurs de fonds ont plié bagages. Les affaires tournent au ralenti pour les citoyens à tel enseigne que la pauvreté s’installe partout. Après la rentrée scolaire ou les parents se sont exécutés de leurs tâches en achetant des fournitures et des tenues scolaires pour les enfants, encore un devoir les appelle. La tabaski pointe à l’horizon, le prix du mouton monte. Les marchés qu’on a pu visiter déjà, le prix d’un mouton commence à 50.000 FCFA. On constate que compte tenu de la hausse du prix l’affluence est très timide dans ces différents marchés. Voir même dans les rues on voit rarement les vendeurs ambulants de mouton par rapport aux années précédentes. Mais, nous souhaitons que d’ici le jour de la tabaski les prix seront accessibles à tous les musulmans pour faire face à ce sacrifice. Compte tenu de la situation actuelle du pays, les autorités doivent s’investir à ce que les prix des moutons soient très bas. Pour cela, elles sont interpellées à veiller à ce que les commerçants n’exportent les moutons vers les pays voisins.
Ousmane Cissé
