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Edito : Pourquoi ne pas dessaisir Blaise Compaoré ?
Publié le jeudi 11 octobre 2012  |  Le 22 Septembre


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© aBamako.com par DR
Audience du Chef de l`Etat : Le Président Blaise Compaoré reçoit une délégation du MNLA
Dimanche 07 octobre 2012 à la Présidence : Le Président Blaise Compaoré reçoit une délégation du MNLA


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Le chef de la diplomatie burkinabé, Djibril Bassolé, a été reçu mardi par le Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré. Il était porteur d’un message du médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, Blaise Compaoré. La lettre n’est rien d’autre que la plateforme du MNLA. Aussi souhaite t-il que la Commission de médiation annoncée par Dioncounda Traoré soit rapidement mise en place, afin de débuter les négociations avec le MNLA.

Au même moment, à Paris, certains militaires tentent de faire croire au Quai d’Orsay que la CEDEAO ne pourra pas combattre les Jihadistes dans le Nord du Mali et que la seule alternative serait de réarmer le MNLA pour les en chasser.
Comme on le voit, à Ouagadougou aussi bien qu’à Paris, on œuvre pour remettre le MNLA en selle. A quelles fins?
En tout cas, ce n’est pas dans l’intérêt du Mali. Celui-ci a déjà fait une option, celle de l’intervention militaire. Les autorités de la transition n’attendent que la réunion du Conseil de sécurité pour entériner ce souhait. Alors, pourquoi veut-on nous distraire avec des négociations?
Le MNLA n’est ni crédible ni sincère. En proclamant l’indépendance de l’Azawad, il s’est disqualifié. Et Dieu a tranché en le chassant par la force des régions du Nord, par le biais du MUJUAO. Que pèse aujourd’hui le MNLA?
Ce qui est insultant pour le peuple malien, c’est de tenter de faire croire à l’opinion publique internationale que le MNLA pourrait bien devenir le bras armé d’une intervention pour faire la chasse aux groupes terroristes implantés dans le Nord du Mali. Encore une fois, la position du Mali est claire: c’est la guerre. Pas de négociations avec qui que se soit avant une intervention militaire.
Adulés, organisés et hébergés par Blaise Compaoré, les responsables du MNLA bluffent le Médiateur, qui de plus en plus, est sensible à leur situation. Etant donné qu’on ne peut pas être juge et partie, Blaise doit être dessaisi du dossier, au profit de son homologue du Niger, Mahamadou Issoufou. Ce dernier vit les mêmes réalités que le Mali. Son pays a connu des rébellions, mieux gérées jusqu’à là que les nôtres. Il a donc de l’expérience à partager avec son voisin malien.
Blaise Compaoré doit être dessaisi parce qu’il porte une oreille trop attentive aux velléités indépendantistes du MNLA. Sinon, comment demander au gouvernement du Mali d’ouvrir des négociations sur la base de la plateforme du MNLA, qui parle aujourd’hui d’autodétermination?
Ne nous y trompons pas, ce mot ne signifie rien d’autre qu’une indépendance programmé et déguisée. Où en est l’ONU avec l’autodétermination du peuple du Sahara occidental? C’est un mirage. Ce pays fantôme, soutenu par l’Algérie, considéré de notre point de vue comme une partie du Maroc, se démène depuis des décennies pour devenir un Etat reconnu par l’ONU. En vain.
Le médiateur est en train de tomber dans le piège du MNLA, avec la demande d’ouverture de négociations sur la base de la plateforme élaborée autour de «l’autodétermination». Si Blaise n’est pas partisan, il devrait lui-même confectionner un document pour servir de base de discussion. Ou bien il aurait pu demander à Bamako de lui faire parvenir des propositions. Ensuite, il lui revenait de concilier les positions.
Loin de nous l’idée de lui rappeler les techniques de médiation. Nous constatons seulement sa prise de position, que nous ne saurions passer sous silence.
Chahana Takiou

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