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Les Echos N° 3952 du 10/10/2012

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Journée mondiale des enseignants : Les problèmes de l`enseignant passés au crible
Publié le jeudi 11 octobre 2012  |  Les Echos




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La Journée mondiale des enseignants, célébrée chaque année le 5 octobre depuis 1994, a été commémorée le vendredi dernier par les enseignantes et enseignants du Mali. C'était à travers une conférence débat tenue à l'ENI-ABT. Les problèmes de l'enseignement au Mali ont été minutieusement analysés.

La Journée des enseignantes et enseignants est l'occasion de rendre hommage au rôle essentiel qu'ils jouent pour une éducation de qualité. Elle commémore l'anniversaire de la signature de la recommandation Unesco/OIT sur la condition du personnel enseignant en 1966. Le slogan 2012 est : "Agissons pour ouvrir des portes vers un monde meilleur". La conférence débat organisée par les enseignants et enseignantes du Mali à cette occasion a enregistré la présence des partenaires sociaux, syndicats et ministère de l'Education. Les enseignants ont répondu massivement à l'appel à tel point que l'amphi de l'ENI-ABT a refusé du monde. C'est débout dans les allées et dehors que plusieurs enseignants ont suivi le débats.

La conférence était animée par Pr. Bakary Sininta, accompagné par Youssouf Ganaba enseignant et Zoumana Zala, secrétaire général de la Fédération de l'éducation nationale du Mali (Fen/Mali). Selon Pr. Sininta, les problèmes qui minent la profession enseignante ont pour noms : la dépréciation et la démoralisation de l'enseignement, la carence pédagogique, la corruption à grande échelle, la dépendance sociale de l'enseignant, l'inégalité sur le plan salarial, le manque de considération pour la profession et les textes juridiques en faveur du corps enseignant... ainsi que l'effectif pléthorique dans les classes.

Selon Jean Samaké, enseignant, tous ces problèmes donnent du fil à retordre aux enseignants maliens. Il a souligné que le métier d'enseignant est présentement comme un registre de commerce. Il a surtout insisté sur le fait qu'il ne s'agit plus d'accuser la profession, mais de porter des stratégies alternatives à combler le déficit réel de formation et de préparation qui fait défaut au corps enseignant. La solution simple, M. Samaké, est de revoir la formation syndicale dans son ensemble afin qu'elle soit indépendante pour défendre la cause des enseignants.

"Même si l'enseignant est son propre ennemi, il est impératif que le corps emprunte le même chemin. Que les enseignants qui occupent des places de responsabilité pensent aux camarades qui n'ont pas eu cette chance afin que les conditions de travail soient améliorées", a suggéré un autre enseignant. Le pluralisme syndical et la mauvaise organisation des syndicats, les nombreuses innovations dans l'enseignement qui n'en fissent pas ont été décriés par les intervenants. Selon eux, il est primordial dans la situation actuelle du Mali que les syndicats soient organisés et forment un ensemble uni pour défendre la cause de la profession.

Plusieurs recommandations relatives à l'abandon de l'éducation et l'enseignement dogmatique, à l'introduction de l'éthique, à la refondation de l'éducation et de l'enseignement sur les réalités du pays et l'adoption d'une éducation et enseignement par objectif... ont été portées par les enseignants. Le secrétaire général de la Fen/Mali, Zoumana Zala, a précisé que les différentes recommandations de la conférence seront adressées aux autorités du Mali et à l'Unesco.

Aminata Traoré

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