Après la création d`un mouvement dénommé " collectif des jeunes touche pas à mon droit " : Les 263 radiés de la fonction publique en sit-in demain devant la Primature
Les 263 radiés de la fonction publique réunis désormais en mouvement dénommé " Collectif des jeunes Touche pas à mon droit " vont en principe organiser demain vendredi 12 octobre un sit-in devant la Primature pour demander au Premier ministre chef du gouvernement, Cheik Modibo Diarra, leur réintégration à la fonction publique. Ils étaient très nombreux hier mercredi 10 octobre à prendre d'assaut l'enceinte de Bourse du travail pour un meeting d'information. Ils, ce sont les fonctionnaires radiés de la fonction publique le 2 octobre dernier par le ministre de la Fonction publique Mamadou Namory Traoré pour violation des dispositions de l'article 29 du statut général des fonctionnaires. Et pour non-conformité aux dispositions du Décret n°2011-051/P-RM du 10 février 2011 fixant les conditions d'emploi du personnel de l'administration relevant du Code du travail.
Le président du " Collectif des jeunes Touche pas à mon droit ", Hamadou Konda a exprimé au cours de ce meeting toute leur détermination à se battre pour leur réintégration à la Fonction publique. " Nous ne sommes pas détenteurs de faux diplômes comme ils le prétendent. Nous avons rencontré le secrétaire général de l'UNTM Siaka Diakité et le président du Haut Conseil Islamique pour leur faire part de la situation. A ce titre nous allons exposer le problème au Guide l'Ançardine Chérif Ousmane Madani Haïdara. Parce que nous avons été lésés dans nos droits. Du fait que nous avons été recrutés par un régime légal et légitime " a souligné M. Konda.
Au-delà de ces démarches sociales, le premier du responsable Collectif a informé les membres qu'il a commis un avocat pour attaquer devant le tribunal administratif l'arrêté du ministre Mamadou Namory Traoré qui les contraint au chômage. Mais avant le déclenchement de cette procédure judiciaire, les membres du Collectif ne veulent pas rester les bras croisés. C'est pourquoi, ils entendent dès aujourd'hui prendre part à la marche du FDR. Et demain vendredi, a ajouté M.Konda, ils vont organiser un sit-in devant la primature jusqu'à obtenir leur réintégration à la fonction publique.
En prélude à ce sit-in, le Collectif a adressé hier mercredi une correspondance à la Primature destinée au Premier ministre Cheick Modibo Diarra, pour l'interpeller sur le problème. Dans cette correspondance dont nous avons pu nous procurer une copie, le collectif s'insurge en ces termes : "... M. le Premier ministre, nous venons respectueusement vous demander l'annulation pure et simple de cette décision arbitraire et injuste prise en votre nom, en qualité de Chef du Gouvernement. Nous vous rappelons qu'un acte administratif pris par un Gouvernement légal et légitime ne peut faire l'objet de recours en annulation après deux (2) mois.
La loi n'a point d'effet rétroactif, elle ne dispose que pour l'avenir article 2 du Code Civil.
Statistiquement et socialement, licencier une personne revient à condamner à mort 20 autres. Par Conséquent nous vous demandons l'annulation pure et simple de cette décision dans les plus brefs délais... " peut-on lire dans la dite déclaration. Il faut souligner qu'après cette radiation le gouvernement à travers une lettre circulaire en date du 9 octobre signée du Directeur général du Budget, Robert Diarra vient d'inviter les gestionnaires des institutions, les DFM, les Directeurs des RH des départements ministériels et les Directeurs régionaux du Budget à suspendre le paiement des salaires des fonctionnaires concernés par l'arrêté du ministre Traoré.