L’opposition a participé à la Table ronde organisée par le gouvernement le 19 mars, sur le projet d’accord paraphé. Contrairement à la précédente table ronde des forces vives organisée le samedi 7 février 2015, à la veille d’Alger V. Une des raisons évoquée par l’opposition : elle n’avait pas été associée à l’élaboration des termes de référence. Même si le ton était très critique à l’endroit du gouvernement, l’Accord d’Alger et le processus qui a conduit à son paraphe, les partis politiques de l’opposition représentés par Modibo Sidibé, Tiébilé Dramé et Soumaïla Cissé, Daba Diawara,
Amadou Diallo, Amadou Koïta et autres n’ont pas joué la politique de la chaise vide et ont participé à la table ronde de ce 19 mars. Un geste de l’opposition bien accueilli par le gouvernement. Dans son discours d’ouverture, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, Abdoulaye Diop n’a pas manqué de faire un clin d’œil à l’opposition, notamment en appelant à la sagesse de l’opposant Tiébilé Dramé.
« Je tiens à saluer ici le grand frère Tiéblé Dramé, principal négociateur de l’Accord préliminaire de Ouagadougou pour le travail accompli, en espérant que sa sagesse nous guide dans cette étape », a déclaré le ministre. Un début de réhabilitation de celui dont l’œuvre, à savoir l’accord de Ouagadougou a été piétiné par le président IBK après son élection.
Alors qu’il est difficile de nier l’évidence : l’accord de Ouaga qui a permis de tenir les élections, était sans doute la solution la moins couteuse à la rébellion, après l’intervention française. Traités en « apatrides » et en « aigris » par les royalistes, objet d’exclusion depuis l’avènement d’IBK au pouvoir, les opposants sont-ils en passe d’être réhabilités par le pouvoir? Attendons de voir !