La France vient d’initier deux résolutions au conseil de sécurité de l’ONU, qui s’est réuni jeudi pour préparer le déploiement de la force internationale au Mali.
Mais les 15 pays membres attendent le plan opérationnel de la CEDEAO. Avant de donner leur feu vert à une intervention militaire internationale.
Deux solutions volent, toujours, mieux qu’une. La France a initié deux résolutions au conseil de sécurité de l’ONU. L’une porte sur le règlement politique de la crise ; tandis que l’autre autorisera le déploiement d’une force militaire internationale au Mali.
Jugées stratégiques, ces deux résolutions visent, d’une part, à conforter la dynamique enclenchée, la semaine dernière, à New-york. Et, d’autre part, à mettre la pression sur la CEDEAO, afin qu’elle fasse parvenir, au conseil de sécurité, un plan opérationnel, définissant la composition de la force internationale, son budget etc…
Parallèlement, les préparatifs militaires se précisent. A Malte où, les Chefs d’Etat et de gouvernement de cinq pays européens et leurs cinq voisins maghrébins se sont réunis, vendredi, François Hollande a, de nouveau, plaidé pour une intervention armée au nord du Mali. « Nul ne fera obstacle », a-t-il dit. Avant de conclure, en fixant le Premier ministre algérien, Aldelmalek Sellal, droit dans les yeux : « Les terroristes d’Aqmi ne sont pas une menace que pour les Maliens, mais aussi pour l’ensemble des pays de la région ».
Le feu vert du conseil de sécurité, pour l’envoi d’une force internationale au Mali, sera donné dans 30 jours. A conditions que la CEDEAO présente un plan militaire crédible. Et un budget acceptable.
Ce sera l’objet d’une réunion, le 19 octobre prochain, avec la CEDEAO, l’Union Africaine et l’Union européenne, à Bamako.