PARIS, Le président François Hollande a promis jeudi "d`éliminer" les "cellules", qui, en France, "veulent faire de l`islamisme radical une cause de haine et d`agression".
"Il y a des cellules --je ne sais pas encore l`importance, des enquêtes sont en cours-- qui veulent faire de l`islamisme radical une cause de haine et d`agression. Nous ne les lâcherons pas, nous les pourchasserons, nous les éliminerons", a déclaré le chef de l`Etat sur France24/RFI/TV5Monde, alors qu`une enquête a été ouverte à Paris après une opération antiterroriste commencée samedi.
"Nous irons jusqu`au bout de nos enquêtes car les Français doivent être protégés. Ma responsabilité, avec le gouvernement, c`est de veiller à tout surveiller, tout remarquer, tout identifier, pour qu`il n`y ait aucune possibilité d`une action terroriste", a-t-il déclaré, en évoquant cette opération antiterroriste dans laquelle un suspect présumé est mort les armes à la main samedi matin.
"Pour couper la route des terroristes, il faut avoir une politique internationale, c`est ce que je veux faire au Mali", a ajouté le chef de l`Etat, qui a rappelé que la France était prête à apporter un soutien logistique à une intervention africaine sous résolution de l`ONU dans le
Nord-Mali.
"C`est en laissant Aqmi, c`est-à-dire Al Qaïda, prospérer dans le Sahel, que je ferai courir un risque à mon pays parce que le terrorisme peut venir de là", a-t-il insisté.
"Nous avons même appris qu`il y avait eu des ressortissants français au Mali, comme il y en a en Somalie, comme nous pouvons en trouver en Syrie, et qui ensuite peuvent revenir dans leur pays avec des visées terroristes. Je ne peux pas l`accepter", a-t-il poursuivi.
Le président français a toutefois relevé qu`il existe "aussi un terrorisme qui peut être ici présent en France sans qu`il y ait de connexion avec des zones extérieures. Donc nous devons y veiller; c`est ce qui vient de se produire par l`interpellation d`un certain nombre de personnes", a-t-il dit.
Sept membres présumés de la cellule islamiste démantelée ce week-end --sur 12 gardés à vue-- ont été présentés jeudi aux juges d`instruction chargés de l`enquête. Deux sont mis en cause dans le volet "filière syrienne", cinq pour l`attentat contre une épicerie casher de Sarcelles il y a trois semaines.