Sikasso, la vitrine, la verdoyante, la rayonnante... Trop de qualificatifs sont formulés à l'égard de la Cité du Kénédougou. Mais, à bien y voir Sikasso "la belle" n'est que vaine parole en ce que des rues s'obscurcissent une fois que le soleil se couche. Mieux vaut être chez soi une fois la nuit venue que de sillonner la supposée rayonnante, devenue une obscure cité. En effet, du boulevard Aoudéoud à celui de l'OUA, en passant par des avenues Abdoulaye Wade, bon nombre d'artères importantes de la ville ne sont plus éclairées. Des lampadaires de certaines voies semblent "insensibles" au courant électrique.
Des questions taraudent des esprits quant aux arguments que peuvent donner EDM-SA pour expliquer de telles "anomalies". En attendant et pour ce qui concerne les artères, on aimerait savoir, qui s'échine à exposer la vie des populations au danger ? Parce que cette situation est source d'accidents. Selon les informations recueillies auprès des techniciens, le branchement sur le réseau d'inter-connexion du projet de la Cédéao serait la source de ce calvaire, constaté depuis une semaine. Alors que l'on croyait les travaux finis, c'est maintenant qu'ils commencent avec cette ultime phase de connectivité. La période de phase des systèmes analogique et numérique pour stabiliser l'électricité pose problème et du coté du Mali comme du côté de la Côte d'Ivoire d'où vient le courant électrique.
Les techniciens sont à pied d'œuvre depuis une semaine pour trouver la solution. Les populations perçoivent mal cela parce que trop technique et compliqué pour elles. Le retour à la centrale thermique est la solution actuelle. Mais là aussi, la situation n'est luisante, car la distribution est partielle à travers la ville, on évoque le problème de carburant puisque EDM-SA a rompu avec son fournisseur habituel, "Total" à Sikasso. Les délestages ont imposé des attentes aux forces de sécurité dans leur mission de régulation de nuit, cela n'est certainement pas rentable, ni pour eux, ni pour les populations. C'est ainsi que le lundi dernier alors qu'ils interpellaient des usagers en infraction, dans les environs de la gare routière de Sikasso, un délestage a changé les données.
D'interpellateurs, les policiers se sont mués en régulateurs de la circulation pour permettre aux uns et aux autres de circuler tranquillement. Une initiative louable sauf qu'elle ne permettait plus aux forces de sécurité de sanctionner les fautifs qui ne manquent jamais sur les voies.
