DAKAR - Le président français François Hollande a assuré vendredi à Dakar que "toute la communauté internationale sera aux côtés des Maliens" après l`adoption par le Conseil de sécurité de l`ONU d`une résolution préparant le déploiement d`une force internationale dans le nord du Mali.
"C`est toute la communauté internationale qui se tiendra aux côtés des Maliens dans cet effort" pour reconquérir le Nord du Mali occupé par des islamistes extrémistes, a déclaré le président Hollande dans un communiqué remis à la presse au cours de son déplacement en Afrique.
"Il appartient désormais aux Africains, à travers l`action de la Cédéao (Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest) et de l`Union africaine, de finaliser les termes de leur réponse à l`appel à l`aide du gouvernement malien", souligne encore le chef de l`Etat français.
Selon lui, la résolution "a une double dimension, politique et militaire" et "l`une ne peut aller sans l`autre".
"Elle prépare un futur déploiement d`une force internationale au Mali, sous mandat de l`ONU" et "appelle les groupes armés maliens, je pense en particulier aux Touareg, à se dissocier du terrorisme et à choisir la voie de la réconciliation", poursuit-il.
Mais elle appelle aussi, souligne François Hollande, "les autorités maliennes à s`engager dans la voie du dialogue".
"Depuis mon élection (...), nous n`avons cessé d`appeler la communauté internationale à se mobiliser, à décider, à prendre sa responsabilité", a-t-il déclaré vendredi soir devant la communauté française de Dakar, rappelant avoir plaidé en faveur de cette résolution devant l`Assemblée générale des Nations unies fin septembre.
La France appuiera la mise en oeuvre de la résolution "matériellement, logistiquement mais nous n`aurons pas de soldats qui participeront à cette opération" militaire, a-t-il réaffirmé. "Ce n`est pas notre place, ce n`est pas notre conception, mais nous ferons tout pour que cette intervention puisse réussir, nous la préparerons avec les Africains", a enchaîné le chef de l`Etat.
Le Conseil de sécurité a adopté vendredi à l`unanimité cette résolution, proposée notamment par la France, qui donne 45 jours aux pays ouest-africains pour préciser leurs plans.