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Le Combat N° 479 du 11/10/2012

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Parole aux femmes : Les femmes s’expriment sur l’intervention militaire de la CEDEAO
Publié le samedi 13 octobre 2012  |  Le Combat


Conférence
© aBamako.com par as
Conférence débat du FDR sur la situation au Mali
22/09/2012. Maison de la Presse.


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Cela fait environ huit (8) mois que le Nord est occupé par des groupes armés qui y ont imposé leurs « lois » sous le couvert de l’Islam. Tout récemment, le Président Dioncounda Traoré a formulé une requête auprès de la CEDEAO pour une intervention militaire au Nord. Mais cette intervention suscite des débats et autres discussions souvent très houleuses entre Maliens. En effet, les uns étaient « pour » (cette intervention) tandis que les autres étaient « contre». Votre rubrique « Parole aux femmes » s’est intéressée à ce sujet en donnant la parole aux femmes.

Huit mois que les populations du Nord souffrent dans leur chair, leur âme et leur esprit, confrontées à d’énormes difficultés jointes à des vols, viols, brim ades, lapidations, amputations et autres exactions. Et pendant ce temps, au Sud du pays, les choses ne se passent pas non plus comme les gens le souhaitent. De l’avis de beaucoup de personnes, l’intervention militaire des troupes de la CEDEAO au Mali, appuyée par l’armée malienne, pourrait permettre la récupération des régions occupées du Nord. Par ailleurs, le FDR, en collaboration avec le Collectif des ressortissants du nord (COREN), a organisé une marche le jeudi 11 octobre pour soutenir l’arrivée des troupes de la CEDEAO au Mali.

Des femmes s’expriment

-Mme Fatoumata Siré Diakité, Vice-présidente du FDR :

On est 100% d’accord pour l’arrivée de la CEDEAO, raison pour laquelle on participe à cette marche citoyenne et pacifique que le FDR, dont je suis la vice-présidente, a initiée. Sans la CEDEAO, il n’y aura pas la libération du Nord. Nos forces armées n’ont pas les moyens suffisants pour aller libérer le Nord. Je demande au peuple malien de se mobiliser derrière son armée et que l’armée aussi accepte la CEDEAO et la Communauté internationale. Nous saluons la postion de la France qui a démontré son engagement pour la libération du Nord du Mali.

-Mme Sidibé Aminata Diallo, Femme politique :

Nous encourageons l’arrivée des troupes de la CEDEAO et de la Communauté internationale. Que les actions se poursuivent, pour que la libération des villes intervienne au plus tôt. Que les autorités accélérèrent la cadence pour aller vite car il y a trop de maltraités au Nord. On a besoin des troupes étrangères pour libérer le Nord. Le message est tout simplement la paix, rapidement et le Mali sera un et indivisible.

-Mme Fatoumata Sacko, Membre du FDR :

En tant que citoyenne malienne, je dis clairement merci à la CEDEAO. Et je dis merci pour tout ce qu’elle a fait depuis le 22 mars pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel car elle n’a ménagé aucun effort pour sortir le Mali du gouffre profond dans lequel il était plongé. Je dis à la CEDEAO et à la Communauté internationale : tout ce qu’elles voient à la télévision, comme les marches et autres contre leur arrivée, ce n’est pas l’avis de tous les Maliens, ce n’est qu’une minorité. A travers cette marche pacifique et citoyenne, on encourage nos militaires à aller combattre au Nord. Il est évident que seuls, les soldats maliens ne peuvent pas aujourd’hui libérer le Nord. N’oublions pas que le Mali a ratifié tous les traités et conventions de la CEDEAO. Il y a des soldats maliens qui sont morts pour défendre des droits des hommes dans les pays membres de la CEDEAO. Alors pourquoi on ne veut pas de la CEDEAO, alors que le Mali est plongé dans cette terrible crise ? On se pose la question. Cela fait combien de mois que nous sommes dans cette situation ? Aujourd’hui, du plus nanti au plus démuni, personne ne peut dire qu’il ne sent pas cette crise au Mali. Plus les jours passent, plus on s’enfonce dans cette crise. Nos sœurs sont violées dans le Nord, des filles de 13 ans sont prises comme otages sexuels. Ma mère vient du Nord, j’ai été Gao et à Tombouctou et je dis : « Stop, aujourd’hui il faut libérer le Nord ». Le Nord-Mali est en train de devenir un nouvel Afghanistan, le narcotrafic est développé là-bas. Le Mali est devenu le repère des terroristes de la pire espèce. Même si j’étais paralysée aujourd’hui, j’aurai fait des efforts pour venir soutenir les efforts de la CEDEAO. Merci à la CEDEAO pout qu’elle vienne nous libérer.

-Mme Diabaté Fatoumata Djombana, Maire signataire de Baco Djicoroni :

On est d’accord pour l’arrivée de la CEDEAO. On veut que le Mali soit libéré. Le Mali libre et indépendant. On veut un pays laïc.

-Mme Diallo Mariam Sow, Vice-présidente d’Amnesty-Mali :

Nous avons beaucoup discuté de l’intervention militaire de la CEDEAO à Amnesty ici parce que certains disent qu’avec l’arrivée des troupes de la CEDEAO, cela va aggraver les conflits. Je crois que notre armée seule ne peut pas faire face à ces gens. S’ils avaient la force de les affronter, ils allaient le faire depuis longtemps. Malheureusement, cela n’a pas été le cas. Je crois que même s’il y a des conséquences avec l’arrivée de la CEDEAO, nous ferons que ce conflit prenne fin.

-Mme Diallo Rokiatou Diop, Enseignante :

Si l’intervention militaire de la CEDEAO, c’est pour ramener la paix, je soutiens cela, surtout pour que la paix revienne au Nord. Si les troupes de la CEDEAO viennent pour la paix, la porte est grandement ouverte parce que nos parents qui sont au Nord sont fatigués et souffrent. C’est une honte de voir le Mali divisé comme ça.

-Mme Coulibaly Mariam Ouédraogo, Femme au foyer :

La CEDEAO, avec l’appui de nos militaires pour libérer le Nord, c’est une très bonne chose. Cela fait maintenant huit mois que le nord est occupé par ces groupes rebelles. Si on pouvait libérer le Nord sans qu’une guerre ne soit déclenchée, ce serait une très bonne chose, c’est-à-dire prôner d’abord la négociation. Je pense qu’il faut d’abord s’asseoir autour d’une table pour parler. Je ne suis pas d’accord pour ceux qui s’opposent à l’arrivée des troupes de la CEDEAO. Si on sait que nos forces armées ont déjà fait des maintiens de paix dans des pays membres de la CEDEAO. Si on n’agit pas vite, après le Nord, ils vont venir à Mopti et à Bamako. Je suis pour l’intervention militaire des troupes de la CEDEAO en appui avec nos militaires.

Salimata Fofana

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