Marche pour soutenir l’arrivée de la FAC : Une démonstration de force de la majorité « silencieuse

Politique

Marche pour soutenir l’arrivée de la FAC : Une démonstration de force de la majorité « silencieuse »

Publié le samedi 13 octobre 2012 | Le Combat

© aBamako.com par as
Grande marche citoyenne pour la libération du Nord organisée par le FDR-ADPS-COREN-Forces vives du Mali
11 octobre 2012. Bamako.

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Activités des partis politiques 2012

A l’appel du FDR, le COREN et les forces vives de la Nation se sont mobilisés hier à travers une marche pacifique allant de la Place de la Liberté au Monument de la Paix. Il s’agissait pour eux de démontrer à la communauté internationale que le peuple malien adhère à la décision des autorités de faire intervenir la Force en Attente de la CEDEAO (FAC) au Mali pour appuyer l’armée malienne dans la reconquête des territoires occupés par des groupes islamistes.

La majorité dite « silencieuse » s’est enfin décidée à préciser sa position par rapport à une sortie de crise au Mali. Aussi a-t-elle organisé cette marche pacifique qui a rassemblé d’anciens ministres, des élus nationaux et locaux, des femmes, des jeunes…bref, la capitale a vibré au rythme des marcheurs. Arrivée au Monument de l’Indépendance, ils se sont arrêtés pour chanter l’hymne national du Mali. Sur les banderoles, on pouvait lire : « Il est temps d’agir ! » ; « Oui à l’intervention de la CEDEAO et de la communauté internationale en appui à l’armée malienne ! » ; «Nous n’avons de vision que le recouvrement de nos terres » ; « Nous soutenons l’armée malienne pour libérer le Nord » ; « Vive la CEDEAO, vive l’armée malienne pour sauver le Mali ! » ; « Vive la France, vive François Hollande pour son soutien au Mali ! »…

Pour sa part, le FDR a lancé un vibrant appel « aux frères africains, aux amis du Mali ainsi qu’à la communauté internationale pour venir en aide à notre pays ». Aussi, un membre du Front, de déclarer : « Nous pensons que le Mali vit un moment critique de son existence avec une triple crise sociopolitique, sécuritaire et économique ». Et de prévenir : « Si rien n’est fait dans les jours à venir, c’est l’existence même de notre Nation qui sera en danger ».

Des membres du Front ont rappelé que notre pays a tout donné à l’Afrique et à l’unité africaine. « Le Mali a toujours été présent aux côtés de ses sœurs et frères africains chaque fois que cela a été nécessaire. Dans sa Constitution, le Mali a inscrit qu’il serait prêt à renoncer à sa souveraineté pour la cause de l’unité africaine. Partout en Afrique, le Mali a soutenu les luttes pour la libération africaine et la sauvegarde de la démocratie, parfois au prix du sang de ses fils », a rappelé un autre membre du FDR.

Selon les organisateurs de cette marche, ne pas assister le Mali serait une faute grave de la communauté africaine et internationale face à l’histoire. « Cela s’appelle crime pour non assistance à un peuple en danger », a déclaré un acteur du Front. Par ailleurs, les organisateurs ont précisé que le fait de ne pas accepter l’appui extérieur africain et international dans une telle situation serait aussi grave qu’incompréhensible. Aussi, le FDR a demandé à la CEDEAO de procéder au déploiement immédiat de la force de la MICEMA, en soutien à l’armée malienne, sur toute l’étendue du territoire, si nécessaire afin de mener le combat contre les bandits armés du Nord. Le Front a également demandé aux pays du champ de soutenir le Mali dans la récupération de ses terres occupées. Enfin, les organisateurs ont demandé à l’Union africaine et à l’ONU de soutenir sans réserve la CEDEAO dans cette entreprise.

Oumar Diakité

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