Depuis mi 2011, le Laboratoire central vétérinaire (LCV) sis à Sotuba est secoué par une série de crises qui a abouti au limogeage en février 2012 du Directeur général Saïdou Tembely. Celui-ci fut remplacé par son adjoint Bocar Ousmane Diallo dont la gestion actuelle ne fait que perdurer la souffrance de cette structure nationale de référence qui peut produire 25 millions de doses de vaccin par an.
À souligner au passage que ce nombre de vaccins est destiné au Mali et à certains pays de la sous région. Mais de nos jours, seuls 16 millions de doses ont pu être produits par le Laboratoire central vétérinaire (LCV) à cause de la mauvaise gestion du directeur limogé. S’ajoutent à cet état de fait de nombreuses autres situations chaotiques liées toujours à la gestion de Tembely.
À preuve, selon une source proche du LCV que nous avons rencontré le lundi 30 avril 2012, l’indélicat Tembely a acheté une dizaine d’ordinateurs à raison de 800 000 Cfa chacun. Ces machines auraient été surfacturées puisqu’elles seraient disponibles au marché Malien au prix de 300 à 350 000f. Aussi, ces appareils de marque contrefaite ne répondent pas au besoin du personnel qui a plutôt demandé l’achat des réactifs indispensables pour la vie du LCV.
Avec Diallo comme DG le chemin de croix continue !
Au moment où le personnel espérait à un renouveau au Laboratoire central vétérinaire (LCV) un événement inattendu et fâcheux est venu le mettre dans la désolation. En effet, le Directeur général limogé a été remplacé par son adjoint qui n’est autre Bocar Ousmane Diallo. Cette pièce de rechange ‘’made in Diallo’’, eh pardon, cette solution ne s’adapte pas du tout au contexte actuel qui prévaut au labo dont la situation va de mal en pis. Tout le monde sait que les pratiques de ces deux hommes se ressemblent comme deux gouttes.
C’est pourquoi, d’abord, le personnel exige le départ du délégué financier et celui du comptable qui ont mal géré avec le DG Tembely. Ensuite, il fera face au DG Diallo dont le choix a d’ailleurs été rejeté depuis les premiers signes annonciateurs de sa nomination. Ce remplaçant de Tembely ne parvient pas à répondre aux besoins actuels du personnel qui ne peut plus attendre. À titre illustratif, le versement aux professeurs du reliquat du Fonds études et recherches (FER) a été renvoyé aux calendes grecques. Or, selon notre source, des dépenses non indispensables continuent à être financées à partir des maigres ressources propres du labo. Comment expliquer cette politique ‘’Deux poids deux mesures?’’
Nomination contestée de la DGA
Parallèlement à tous ceux-ci, le DG Diallo et sa clique veulent nommer le Dr Halimata Traoré dont ils ont connu en ex URSS au poste de la directrice adjointe. Pourtant, ils n’affichent la moindre volonté de faire face aux urgences du labo sous prétexte que le DG sortant Tembely dont le bureau reste inoccupé refuse à toute passation de service. Alors, bizarrement pourquoi Diallo et ses fantassins s’évertuent-ils à nommer cette dame qui s’était inscrite à la FAST avant d’y renoncer? En fait, Halimata Traoré s’est ravisée lorsqu’elle a su qu’elle ne pourrait pas occuper ce poste d’adjointe étant à la FAST.
Quant au Comité syndical, il parait nonchalant. Parce que son secrétaire général Mr Sissoko lorgnerait deux postes de responsabilité l’un au sein du labo et l’autre au niveau de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) à laquelle est affilié son syndicat. Sissoko a-t-il jeté le manche après la cognée? Difficile de répondre.
Face à ces situations désolantes qui perdurent un rapport détaillant les réalités actuelles du Laboratoire central vétérinaire (LCV) aurait été adressé au capitaine Amadou Haya Sanogo président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE). C’est dire que cette structure à caractère scientifique et commerciale n’est pas encore sortie de l’auberge.